Bourse : le cas Facebook instille le doute chez Kayak

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Après le démarrage houleux de Facebook en Bourse, le portail pour les voyages Kayak hésite à passer le cap. Il n’est pas le seul…

Les premiers pas houleux de Facebook en Bourse commence à faire des dégâts collatéraux.

La société américaine Kayak Software, qui exploite un moteur de comparaison de prix pour les voyages (vols, hôtels et offres couplées à bas prix), aurait décidé de retarder son IPO.

La traditionnelle tournée des investisseurs (« road show ») a été repoussée sine die. Elle devait démarrer la semaine dernière, selon Bloomberg.

Dans quelle mesure Morgan Stanley a influencé cette décision ?

Kayak a pris cette banque d’affaires pour superviser son introduction en Bourse, comme ce fût le cas pour Facebook.

Mais elle ne veut pas essuyer les plâtres juste après le passage en Bourse balbutiant du réseau social.

Rappelons que le titre de la société Internet de Mark Zuckerberg a perdu 26% depuis le premier jour de cotation.

Kayak n’a pas envie de subir une défiance présumée des investisseurs vis-à-vis des valeurs technologiques.

Le portail de voyages en ligne, qui dispose d’une déclinaison française depuis mi-2007, a déjà tenté de monter en Bourse à la fin de l’année 2010.

Mais il n’a pas osé franchir cette étape décisive en raison d’un contexte boursier morose à l’époque.

Au premier trimestre 2012, Kayak affiche un chiffre d’affaires de 73,3 millions de dollars (+39% par rapport à la même époque l’an dernier) et un bénéfice de 4,15 millions de dollars, comparé à une perte de 6,91 millions de dollars il y a un an.

Sur son dernier exercice annuel, le portail de voyages a généré un chiffre d’affaires de 224,5 millions de dollars (+32% par rapport à 2010) avec un résultat net lissé à 9,7 millions de dollars (+21%).

Néanmoins, la situation est variable en fonction des prétendants à la Bourse.

Ainsi, ServiceNow, une société de services IT qui explore le potentiel du cloud, maintiendrait son IPO, également menée sous la houlette de Morgan Stanley.

En Russie, VKontakte, le plus grand réseau social du pays, se montre également timoré.

Pavel Durov, fondateur et CEO, préfère reporter l’introduction en Bourse à une nouvelle échéance non fixée.

Le désenchantement lié à Facebook pourrait gâcher la transition.

Credit photo : © AshDesign – Fotolia.com

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