Pour gérer vos consentements :

Bouygues Telecom remis à flot, les prétendants devront patienter

La saga de la consolidation du marché des télécoms en France vous manque ? L’année 2017 devrait permettre de ré-alimenter les discussions.

L’échec du rapprochement entre Orange et Bouygues Telecom, acté en avril 2016, avait figé les ardeurs des principaux protagonistes dans le secteur. Mais, avec l’année 2017, d’autres perspectives vont s’ouvrir avec l’élection présidentielle. Alors, on repart pour un tour ?

En présentant ses propres résultats financiers, Orange a maintenu son intérêt pour participer à un retour à trois opérateurs sur le marché. Mais, officiellement, il ne se passe rien. Même s’il est évident que ce petit monde entretient des discussions.

Il ne faudra pas compter sur une position de faiblesse de Bouygues Telecom qui a repris le dessus en 12 mois. Avec la publication des résultats financiers de la maison mère Bouygues, l’opérateur affiche un meilleur profil avec une situation financière « saine ».

Les télécoms demeurent le deuxième pôle d’activité au sein du groupe Bouygues : loin derrière les activités de construction mais devant TF1.

« Je pense que l’épisode boucherie se termine », a commenté Martin Bouygues, P-DG du groupe, lors de la présentation des résultats financiers. Une allusion à l’arrivée de Free Mobile en 2012 avait déstabilisé la filiale télécoms du groupe.

Cinq ans plus tard, on redresse la tête, bilan financier et indicateurs clients à l’appui. Il faut s’attendre à une nouvelle guerre commerciale, synonyme de jonglage avec les offres et les prix avec extension des terrains de jeux, en particulier celui du très haut débit.

Le chiffre d’affaires de Bouygues Telecom s’élève à 4,76 milliards d’euros, en hausse de 6% par rapport à 2015. L’Ebitda progresse de 164 millions d’euros à 916 millions d’euros (+21,8%).

Le résultat opérationnel courant montre un profil plus amical  : +169 millions d’euros contre – 134 millions d’euros actés fin 2015 (« en prenant en compte le montant de 20 millions d’euros de produits non courants chez Bouygues Telecom, dont 84 millions d’euros de charges non courantes liées à la mise en oeuvre du partage de réseau avec SFR et 104 millions d’euros de produits non courants liés à la plus-value de cession de pylônes à Cellnex »).

La contribution au résultat net du groupe a bondi : +83 millions d’euros contre – 59 millions d’euros au pointage de fin 2015.

« L’objectif de 400 millions d’euros d’économies en 2016 (par rapport à fin 2013) a été dépassé et les investissements nets sont en ligne avec les attentes à 802 millions d’euros », précise le groupe. Il n’y a plus que la trésorerie nette qui constitue une ombre au tableau (-1 milliard).

Poursuivre l’effort d’investissement des réseaux

L’effort de guerre d’investissement dans les réseaux demeure constant : En 2016, Bouygues Telecom a investi 1 milliard d’euros bruts dans les infrastructures mobiles et fixes.

Pour cette année, le montant sera légèrement rehaussé pour étendre la 4G et parvenir à une couverture de 92% de la population d’ici fin 2017 (85% en l’état actuel), « préparer l’arrivée de la 5G » (test dans l’ultra haut débit mobile en 2016, accélération du fibrage des sites radio en 2017) et intensifier le déploiement du réseau de fibre à domicile (FTTH en anglais).

En l’état actuel, l’opérateur revendique 121 000 clients dans le très haut débit alors qu’il dispose d’une base de 9 millions de prises éligibles (dont 2 millions commercialisables).

Contrairement à SFR, Bouygues Telecom est parvenu à fidéliser ses clients et à en gagner de nouveaux. L’opérateur revendique 12,9 millions de clients mobile à fin 2016 (+9%) et 3,1 millions dans le fixe (+11%). 65% de la clientèle de l’opérateur a adopté la 4G.

Fin janvier, l’opérateur a présenté une nouvelle offre 4G box pour proposer dans les zones rurales une alternative au très haut débit fixe en s’appuyant sur son réseau mobile 4G (LTE) (voir le reportage de Silicon.fr).

Sur le front de l’Internet des objets, Objenious, la branche dédiée de Bouygues Telecom, et l’opérateur belge Proximus ont passé un accord d’itinérance sur leurs réseaux LoRa respectifs.

D’autres accords avaient été signés avec Digimondo (filiale d’E.On en Allemagne) et Senet (fournisseur de solutions Network-as-a-service), dont l’infrastructure LoRa couvre 225 villes aux Etats-Unis), rappelle Silicon.fr.

Recent Posts

IA et RGPD : sont-ils compatibles ?

Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD…

2 semaines ago

Windows 10 : quel coût pour le support étendu ?

Microsoft a dévoilé les prix des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10.…

3 semaines ago

Cybersécurité : la plan de Docaposte pour convaincre les PME

Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié…

4 semaines ago

Surface Pro 10 : plus autonome et un peu plus réparable

La Surface Pro 10 sera disponible le 9 avril en France. Passage en revue de…

1 mois ago

Office 2024 : ce qu’on sait de la prochaine version

Que réserve Office 2024 ? Une première version de test officielle sera disponible en avril.…

1 mois ago

Microsoft Teams : comment fonctionne le double usage « pro-perso »

Microsoft Teams évolue dans une version « unifiée » qui permet de combiner les usages…

1 mois ago