Bruxelles exhorte les Etats à s’investir encore plus dans le haut débit

Mobilité

Moteur de croissance de l’Union européenne, le secteur des télécommunications est appelé à se développer à travers le haut débit. Les autorités européennes entendent offrir un cadre de confiance à ce développement.

« Pour parvenir à maximaliser l’impact de la société de l’information en tant que moteur de la croissance, de la productivité et de l’emploi, nous devons créer un climat propice aux investissements », a déclaré Erkki Liikanen dans le cadre d’une communication visant à préparer le Conseil européen de printemps. Le commissaire européen responsable de la société de l’information fait essentiellement référence aux services large bande qui, tant en téléphonie mobile que fixe (ADSL) se sont largement répandus en 2003 en Europe. Mais ce n’est pas suffisant. Si « la situation semble s’être considérablement améliorée depuis l’année dernière […] en 2004, la demande de services de données mobiles pourrait remplacer le secteur de la large bande en tant que moteur de la reprise ». Pour Erkki Liikanen, les technologies et le cadre réglementaire sont en place « mais seul un engagement politique clair et ferme au plus haut niveau en faveur de l’Europe permettra d’exploiter pleinement le potentiel de ce secteur ».

Une croissance modérée en 2003

Car le secteur des télécommunications n’a progressé que de 2,6 % en 2003. Après les années de disette en 2001 et 2002, le retour à la croissance en 2003 reste timide malgré le doublement du nombre de connexions large bande, estimé à 20 millions le nombre d’Européens disposant d’une connexion haut débit. Si plus de quarante réseaux de troisième génération doivent déployer leurs services avant la fin de l’année, bénéficiant à 500 000 clients, il convient d’harmoniser les développements afin d’éviter d’élargir la fracture numérique d’un état membre à l’autre. Cette harmonisation passera par quatre points clés : appliquer la réglementation européenne (huit états membres, dont la France, n’ont toujours pas appliqué les directives relatives aux communications électroniques) ; couvrir au mieux les zones rurales en haut débit ; enfin, stimuler la demande et s’assurer du succès du lancement de la communication mobile de troisième génération (3G ou UMTS).

L’objectif est de permettre au secteur des télécommunications de connaître une croissance bien supérieure à celle de l’année 2003. Il en va de l’avenir du développement de l’Europe. Surtout, il faut éviter de rééditer le cafouillage de la 3G, annoncée de manière prématurée et enjolivée. « Bien maîtrisées, ces technologies peuvent donner naissance à de nouveaux services extrêmement intéressants et stimuler la productivité dans l’Union », souligne le communiqué de la Commission.