Business Objects affine sa gamme de solution de business intelligence pour PME

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L’éditeur français, qui se rapproche de SAP, complète son offre de BI sur un segment de marché en forte croissance. Rencontre avec son vice-président Ted Rowe.

Pour sensibiliser les PME au thème de la business intelligence (l’éditeur reconnaît qu’il reste un vrai travail d’éducation en la matière surtout pour les plus petites entités), Business Objects a opté pour une stratégie par escalier (« a stair approach ») qui consiste à proposer à découper sa gamme de produits : Edge Standard (le service standard), Edge Professional (avec l’intégration des données en plus) et maintenant Edge Premium (les capacités de BI existantes en y ajoutant une couche de pilotage des performances).

Toujours dans un souci de coller au mieux au marché, Business Objects a opté pour une commercialisation par package de services : une PME doit compter sur 20 000 euros HT pour acquérir une licence complète pour cinq utilisateurs permaments.

La montée en puissance du « on demand »

Outre la commercialisation par licences software, Business Objects s’ouvre également à l’option on demand (forcément intéressante pour les PME car moins chère) qui repose davantage sur un modèle de location (par mois et par utilisateur) mais aussi aux appliances (couplage hardware-software, une offre plus sophistiquée).

Ted Rowe est conscient des enjeux liés au software as a service (SaaS). Dans le domaine de la business intelligence, le cabinet d’études Gartner que le on demand représente déjà 5% du business dans le monde. Ce sera 15% dans deux ans.

Mais il n’est pas toujours évident d’identifier qui gère ces problématiques au sein des petites structures : est-ce le PDG, le directeur IT (s’il y en a un) ou le responsable commercial ? Finalement, le rapprochement entre Business Objects et SAP sera peut-être la meilleure voie pour frapper à la porte des PME. Déjà ouvertes aux progiciels de gestion intégrée (ERP en anglais), qui relève de la compétence de SAP, les PME pourraient se montrer plus compréhensive vis-à-vis du décisionnel.

Naturellement, les deux éditeurs vont tout faire pour que leurs offres respectives convergent. C’est déjà le cas : « 40% des clients de BO clients de SAP », avait rappelé Leo Apotheker, PDG délégué de SAP, lors de son intervention à la conférence de presse organisée lundi dernier pour officialiser le rapprochement. Un bon point de départ.