Capital-investissement : comment SoftTech VC prépare 2016

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Il y a du nouveau dans la stratégie d’investissement et dans l’équipe dirigeante du fonds SoftTech VC, créé dans la Silicon Valley par le Français Jean-François Clavier.

Dans la perspective d’une année 2016 délicate pour le secteur du capital-investissement, SoftTech VC renforce son équipe dirigeante.

Jean-François « Jeff » Clavier reste à la tête de ce fonds qu’il a créé en 2004 dans la Silicon Valley. Mais l’investisseur français est rejoint par Stephanie Palmieri et Andy McLoughlin, tandis que Charles Hudson prend du recul pour se consacrer à sa propre structure (Precursor Ventures) lancée fin 2015.

À l’origine de l’incubateur NYC SeedStart, Stephanie Palmieri était arrivée en 2011 chez SoftTech VC. Elle a, depuis lors, supervisé des investissements dans les places de marché, les services aux consommateurs, la santé et l’éducation. Plusieurs opérations pilotées par ses soins ont connu des exits favorables, avec par exemple Niche (social marketing ; acquis par Twitter en 2014).

Andy McLoughlin est « associé à plein temps » de SoftTech VC depuis le 1er avril 2015. Impliqué dans la création de Precursor Ventures, il avait auparavant fondé Huddle, un fournisseur britannique de solutions de collaboration en entreprise qui avait levé près de 100 millions de dollars.

En parallèle de ces promotions, SoftTech VC pourrait, comme le note TechCrunch, se mettre en quête de nouvelles ressources, notamment des consultants.

De nouvelles priorités

Historiquement spécialisé dans l’amorçage et orienté sur le BtoC, le fonds donne de plus en plus d’importance au BtoB dans sa stratégie, tout particulièrement à travers le cloud : infrastructure, outils pour les développeurs, applications métier…

Il explore aussi des pistes dans l’intelligence artificielle, la robotique, ainsi que la réalité virtuelle et la réalité augmentée. Sans oublier les objets connectés.

Sur le volet BtoC, les investissements se portent désormais exclusivement sur des services « directement monétisables ». En tête de liste, les places de marché.

En une douzaine d’années d’activité, SoftTech VC a financé quelque 170 sociétés avec des tickets moyens de moins d’un million de dollars.

Sur la liste, on trouve BrightRoll (publicité vidéo ; absorbé par Yahoo en 2014 pour 640 millions de dollars), Gnip (exploitation de données sociales ; passé dans le giron de Twitter la même année pour 134 millions de dollars) ou encore LiveRamp (digitalisation des données offline ; repris par Acxiom pour 310 millions de dollars, toujours en 2014).

La première introduction en Bourse d’une société accompagnée par SoftTech VC est survenue il y a quelques mois : FitBit avait levé plus de 300 millions de dollars sur le New York Stock Exchange.

SoftTech V

Les trois dernières levées réalisées par SoftTech VC chiffrent respectivement à 15 millions (en 2007), 55 millions (en 2011) et 85 millions de dollars (en 2014).

Le nouveau fonds SoftTech V pourrait être doté de 100 millions de dollars, comme en atteste un document communiqué en date du 19 janvier 2016 à la SEC (Securities and Exchange Commission, gendarme des marchés financiers aux États-Unis).

Un fonds de sortie de 30 millions de dollars pourrait être constitué dans le même temps (confer ce document), afin de soutenir des entreprises « matures » qui figurent déjà au portefeuille de SoftTech VC. Trois millions de dollars ont déjà été levés auprès d’un investisseur.

À voir en complément, l’interview de Jeff Clavier, réalisée à l’occasion de LeWeb’12 (« Il y a du chômage partout, sauf dans la Silicon Valley ! »).

Crédit photo : Denis Simorov – Shutterstock.com


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