Charlie Hebdo : mobilisation sur Internet et ailleurs pour sauver le journal

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Après l’attentat, Charlie Hebdo peut compter sur les pouvoirs publics et les citoyens. Les soutiens divers affluent au nom de la liberté de la presse.

La parution de Charlie Hebdo va continuer. Rendez-vous dès mercredi prochain dans les kiosques (15 janvier).

Après l’attentat qui a visé les locaux de la rédaction du journal satirique, la prochaine édition sera intitulée Le Journal des Survivants.

En guise de soutien à l’équipe de Charlie Hebdo, plusieurs groupes médias (comme Canal+, Le Monde ou France Télévisions) ont proposé d’apporter leur aide. Alors que Libération commence à accueillir les membres du journal dans ses locaux.

C’est un numéro spécial qui sera tiré à un million d’exemplaires (contre 60 000 en général). Presstalis et Messageries Lyonnaises de presse – en charge de la diffusion de la presse papier – ne prendront pas de commission sur la prochaine édition.

En l’état actuel, le site CharlieHebdo.fr ne propose qu’une unique page Web reprenant le slogan de mobilisation « Je suis Charlie ».

Auparavant, il avait déjà fait l’objet d’un piratage en novembre 2011 alors que le journal comptait publier des caricatures pour dénoncer la pression islamiste en Tunisie et en Libye dans un numéro spécial « Charia Hebdo ».

La page Facebook du journal n’a pas bougé depuis l’attentat (on retrouve dessus les vœux de l’équipe déposés quelques dizaines de minutes juste avant l’assaut). Mais une autre page de « soutien officiel » à Charlie Hebdo (géré par qui ?) s’est créée en parallèle.

Comment assurer la pérennité du titre alors que le journal satirique (qui n’accepte pas la pub) rencontrait structurellement des difficultés financières ?  Au nom de l’unité nationale après l’attentat, Charlie Hebdo peut désormais compter sur les pouvoirs publics et les citoyens.

Selon Les Echos, une dotation globale de 250 000 euros serait prélevée du fond Presse et pluralisme (supervisé par les éditeurs de presse français) avec une enveloppe de 100 000 euros attribuée dans un premier temps.

Tandis que Google apportera aussi une contribution à travers le fond d’innovation numérique de la presse (a priori entre 200 000 et 300 000 euros à Charlie Hebdo).

De son côté, la ministre de la Culture Fleur Pellerin compte « débloquer en urgence » environ un million d’euros pour Charlie Hebdo, afin d’assurer la continuité du titre.

Le groupe Internet affiche sa pleine solidarité en affichant une bannière « Je suis Charlie » sous le champ de recherche de la page d’accueil Google.fr.

Mais il faudra s’attendre aussi à un mouvement de solidarité important de la part de tous. Les abonnements pour Charlie Hebdo montent en flèche selon Le Figaro avec des soutiens en provenance de médias ou de personnalités du monde entier comme Arnold Schwarzenegger qui invite via Twitter à adhérer au journal français.

« Je suis Charlie » soutenu par « Je suis Schwarzy », pourrait-t-on dire.

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