CPU Haswell d’Intel : 24 heures d’autonomie et 10 jours de veille

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Lors de l’IDF, le P-DG d’Intel, Paul Otellini, a dévoilé l’architecture Haswell. La plate-forme qui fera suite à celle des Sandy Bridge sera placée sous le signe de l’ultra faible consommation.

C’est à lIDF (Intel Discussion Forum) qui se tient à San Francisco (du 12 au 15 septembre 2011), que Paul Otellini, le P-DG d’Intel, a marqué les esprits avec plusieurs chiffres-clés relatifs à la future plate-forme Haswell.

Les Haswell arriveront après les Ivy Bridge (qui seront un schrink en 22 nm des Sandy Bridge). Ils devraient être proposés fin 2012 ou début 2013. Ils disposeront de huit coeurs, d’un GPU amélioré et du jeu d’instructions étendu AVX2. Et surtout, ils seront gravés dans la technologie 22 nm avec des transistors 3D Tri-Gate.

Avec ces CPU, une autonomie de 24 heures du laptop est annoncée. Intel parle ainsi de « [true] all day computing« .

Mais la conception des Haswell améliorera également l’autonomie lors de la mise en veille grâce à des circuits optimisés de « power management ».

Ainsi, avec un OS tel que Windows 8, on pourra miser sur une autonomie en veille de 10 jours, alors qu’un tel OS fonctionne par intermittence avec des mises à jour d’applis. En veille, les Haswell devraient en effet tirer 20 fois moins de courant que les actuels CPU Intel. Un MacBook Air actuel dispose, lui, d’une autonomie de 30 jours mais dans sa mise en veille, l’OS ne fonctionne plus du tout.

La présentation était placée sous le signe de la très faible consommation avec l’idée de marquer les esprits.

Dans cette optique, Paul Otellini a présenté une puce qui peut être alimentée par un panneau solaire de la taille d’un timbre poste. Il est question de « Near Threshold Voltage Core » (transistor à la limite du seuil de fonctionnement avec une tension de grille dépassant à peine la tension de seuil).

La puce prototype « repousse les limites de la technologie du transistor, » a précisé le P-DG d’Intel. Un ordinateur tournait sous Windows avec un tel CPU.

Après l’annonce du support de l’architecture x86 par des versions futures d’Android, Intel entend bien concurrencer ARM sur le terrain de la très faible consommation (les Atom avec le Medfield d’un côté et donc la plate-forme Haswell de l’autre pour les ultrabook). Et ses technologies avancées sont un argument de poids. Le fondeur a ainsi déjà commencé la construction d’une fab 14nm.

Dans un premier temps, ce sont les Ivy Bridge qui devront permettre l’essor des ultrabooks. Mais à termes, ce sont les Haswell qui pourraient leurs donner des lettres de noblesse. Les ultrabooks devraient permettre d’apporter de la croissance dans le secteur des PC.

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