Daimler prend la place du conducteur chez Chauffeur-Privé

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Daimler avance ses pions dans les nouvelles mobilités en prenant le contrôle de la plate-forme française Chauffeur-Privé, qui évolue sur le segment d’Uber.

« Nous pourrons être amenés à partager vos données avec les sociétés auxquelles nous sommes affiliées [sic] (sociétés mères, sociétés sœurs ou sociétés filles) […] ».

Cette déclaration figure dans la politique de confidentialité de Chauffeur-Privé.

Parmi les sociétés en question, il faut désormais compter Daimler.

Via sa branche Daimler Mobility Services, présente sur 15 marchés en Europe, le groupe automobile allemand a pris le contrôle de la plate-forme française, qui évolue sur le segment d’Uber.

Il ne précise pas le montant engagé dans cette prise de participation majoritaire, mais signale son intention d’acquérir l’intégralité du capital à l’horizon 2019, pour s’offrir un ticket supplémentaire dans les nouvelles mobilités* après car2go (autopartage), mytaxi et moovel (app mobile de transport multimodal).

De Montréal à Paris

Porté par la SAS Transcovo, fondée en 2011, Chauffeur-Privé avait ouvert ses portes au printemps 2012 à Paris. Le service couvre aujourd’hui toute l’Île-de-France, ainsi que Lyon (depuis septembre 2015) et la Côte d’Azur (depuis le festival de Cannes 2014).

Sous la houlette du trio fondateur Yannick Hascoët (actuel président, passé par l’université McGill de Montréal) – Othmane Bouhlal (DG délégué, lui aussi un ancien de McGill) – Omar Benmoussa, la start-up avait levé, début 2015, quelque 5 millions d’euros auprès de CM-CIC Capital Privé et du fonds XAnge (à l’époque filiale de La Banque Postale).

À l’époque, elle revendiquait 3 000 chauffeurs, pour 300 000 clients transportés.

On en est aujourd’hui à 18 000 chauffeurs, pour 1,5 million de clients qui ont le choix entre trois offres : Eco (avec des véhicules de type Citroën C5 et Peugeot 508), Berline (Audi A8, Mercedes Classe E…) et Van (monospaces).

Option réservation

Le transport est assuré soit par des exploitants de VTC, soit par des entreprises inscrites au registre départemental des transports.

Chauffeur-Privé prélève une commission de 20 % sur le chiffre d’affaires des chauffeurs, auxquels un certain nombre d’exigences sont imposées concernant la voiture, de l’intérieur entièrement cuir à la transmission automatique.

Le service permet de commander des courses immédiates ou d’en réserver, entre 30 minutes et 30 jours à l’avance. En cas de saisie du lieu de destination, le prix est annoncé à l’avance (cf. les conditions générales d’utilisation).

Une offre à destination des entreprises a été greffée à ce socle. Le groupe TF1 l’a adoptée, comme Gazprom et Canal+.

* Daimler a également mis ses billes dans Blacklane (concurrent allemand d’Uber), Careem (idem, au Moyen-Orient), FlixBus (autocars longue distance), Turo (autopartage) ou encore Via, start-up new-yorkaise avec laquelle une coentreprise a été montée à Amsterdam sur la réservation de navettes à la demande.

Crédit photo : Chauffeur-Privé

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