Data center : Twitter change d’urgence son plan de déploiement dans l’Utah

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Twitter comptait sur un nouveau centre de données dans l’Utah. Mais la société Internet a fait marche-arrière après avoir constaté des défauts chez le prestataire C7 Datacenters.

Des fuites sur le toit…

Reuters, qui cite des sources anonymes proches du dossier, explique que la décision de faire marche arrière serait liée à des fuites du toit qui laissaient couler de l’eau dans les salles de données.

Autres handicaps : un manque d’interconnexion avec les opérateurs télécoms internationaux et une capacité électrique insuffisante.

Le prestataire C7 s’est refusé à tout autre commentaire que celui de son président Wes Swenson.

Il argue que son centre disposait de cinq mégawatts d’énergie immédiatement disponibles [sur les 8 mégawatts prévus à terme comme l’indique la page liée au data center sur le site de C7 Datacenter, ndlr], et ajoute que le toit avait été réparé à temps pour l’ouverture du centre de Bluffdale en octobre 2010.

Selon Wes Swenson, son entreprise aurait un taux de renouvellement proche de 99%.

« Moins d’un pour cent de nos clients délaissent nos services (…) Parfois, nous sommes amenés à accompagner des entreprises qui ne sont pas très sophistiquées. »

Et de conclure :« Bien souvent, beaucoup de clients, qui n’ont jamais possédé leur propre équipement, peuvent passer par une phase d’apprentissage. »

Reste à savoir si cette pique est lancée à Twitter qui était auparavant hébergé dans le centre de NTT America en Californie.

Twitter : tant pis pour les nouveautés
Cette opération ratée pourrait coûter très cher à Twitter qui risque de décaler de plusieurs mois le lancement de fonctionnalités majeures. La source citée par Reuters démontre que « lorsqu’une fonctionnalité a besoin de 20 nouveaux serveurs et que vous ne pouvez pas les mettre en production, faute d’énergie, vous ne pourrez pas lancer cette fonction. » Le passage à l’échelle d’un site comme Twitter réserve parfois bien des surprises pour qui ne sait pas le gérer…

Copie d’écran de la page du site de « bluffdale », le datacenter qui devait accueillir les serveurs de Twitter