De la carte vidéo aux serveurs…

Mobilité

IBM a annoncé que ses prochaines gammes de serveurs seraient équipées de mémoire vive DDR-DRAM. Un choix étonnant pour un type de mémoire jusque là uniquement utilisé par les cartes vidéo.

IBM a annoncé que ses prochaines gammes de serveurs, Netfinity, Numa Q et S/390, seront équipées de mémoire DDR-DRAM (Double Data Rate ? Dynamic Ramdom Access Memory). Un choix qui peut paraître bizarre mais que plusieurs phénomènes peuvent expliquer. D’abord les produits concurrents : la Rambus est toujours aussi chère et présente, semble t-il, encore de nombreux problèmes techniques quant à son implantation sur une carte mère. Quant aux mémoires SD-RAM, elles sont appelées à être remplacées dans l’année, maximum à la fin 2001. D’autre part la DDR-DRAM fait déjà preuve de ses performances sur les cartes graphiques, où elle permet d’accélérer les échanges de données sans pour autant vraiment alourdir le prix des produits finals.

Le marché des cartes graphiques est devenu un bon terrain de veille technologique pour les constructeurs de machine. En effet, dans ce domaine, la situation est extrêmement concurrentielle et chaque constructeur se doit d’apporter, au moindre coût, des innovations technologiques pour rester dans la course. C’est ainsi que l’on a vu apparaître sur ces produits les premiers blocs de mémoire DDR afin d’accélérer les traitements entre les processeurs graphiques et centraux. Creative Labs et Guillemot l’ont déjà intégré sur certains modèles utilisant le processeur GeForce 256 de nVidia. Alors qu’au départ, elle était destinée à équiper principalement des périphériques, le DDR a prouvé et ses capacités techniques et sa viabilité économique. D’où son adoption comme mémoire vive centrale.

Pour autant, on ne peut pas dire que cette annonce marque la fin de la Rambus. Au contraire puisque Samsung vient d’annoncer qu’il allait multiplier sa production par 5 (voir édition du 9 mars 2000), et aucun des grands industriels engagés dans la voie de cette mémoire n’a déclaré officiellement abandonner sa production.