Décalé IT : au coeur d’un apéro Facebook

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Reportage sur un « apéro géant » organisé via Facebook le 30 avril au soir à Besançon (Doubs). Une initiative annulée par le principal instigateur. Mais cela n’a pas découragé les internautes…et les CRS.

Cotisation solidaire pour payer les amendes

Un premier groupe de jeunes gens se fera contrôler par plusieurs CRS pendant qu’un attroupement d’une petite centaine de personnes se forme près d’une fontaine.

La fête sera de courte durée puisque outre la pluie, les policiers procèderont sous le regard des journalistes et des participants à une interpellation plutôt musclée d’un homme qui voulait prendre l’apéro (même si cela semblait déjà fait).

Quelques minutes plus tard, ce sera au tour du rédacteur d‘ITespresso.fr de se faire brièvement interpeller quelques instants après avoir réalisé des clichés – très larges – du dispositif de sécurité.

Une policière contrôlera son identité avant de le menacer de supprimer ses photos et de porter plainte si « elle voyait des photos d’elle sur Internet. »

Une chose est sûre : la puissance des réseaux sociaux étonne, et fait peur aux autorités qui avaient visiblement reçu des consignes très strictes pour faire appliquer la loi.

Cela ne découragera pas un participant d’arriver en brandissant une bouteille de vin blanc du Jura.

D’emblée, il clame que se voir « infliger une amende n’est finalement pas si grave ».

Après une mise en garde de rigueur par les policiers, l’ouverture de la bouteille et la consommation effective seront constatées et donneront lieu à un contrôle d’identité ainsi qu’à une amende sous le regard agacé des participants.

Quelques personnes se cotiseront immédiatement par solidarité pour dénoncer ce qui apparait comme une injustice.

« Des gens boivent chaque jour dans la rue et personne ne leur dit rien » , clame une jeune femme.

L’apéro tourne court

Vers 20h30, la foule s’éloigne et vers 21h, la place de la révolution s’est à nouveau endormie.

L’apéro géant n’aura finalement pas baigné dans le gigantisme.

On pourra même dire qu’il aura pris l’eau en donnant lieu à des commentaires parfois très acerbes sur le groupe Facebook initial.

Un bide dont certains ne voulaient surtout pas entendre parlé : « Du coup grâce au bouche-à-oreille, on l’a quand même trinqué place St Pierre et à Granvelle. Le ‘téléphone arabe’ est un meilleur réseau que Facebook » , commente cet internaute sur le groupe de l’apéro.

Compte tenu de l’ampleur du phénomène (Rennes, Nantes, Brest…), faudra-t-il s’attendre à un décret anti-apéro Facebook au niveau national ?

(Diaporama réalisé à partir des photos de Fabrice Barbier et B25000.net)