Décret vidéos sur Internet : le duo Google-YouTube toujours menacé en Italie

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En Italie, l’examen du décret obligeant les éditeurs de services vidéos sur Internet à obtenir une licence d’Etat avant diffusion se poursuit. Même atténué, le texte remodelé défavorise toujours Google.

Le gouvernement Berlusconi ira-t-il jusqu’au bout dans sa volonté de réguler les plates-formes vidéos sur Internet en Italie ?

En janvier, la publication d’un décret initial de Paolo Romani, vice-ministre des Communications, avait fait beaucoup de bruit car il obligeait les propriétaires de services vidéos sur Internet à obtenir une licence d’Etat avant diffusion.

Officiellement, il s’agit d’une mise en conformité des droits de retransmission de programmes audiovisuels sur Internet sur ceux de la télévision au nom de la directive européen Télévision sans frontière.

Une censure à peine déguisée, considère les opposants, et/ou une volonté de favoriser les médias du groupe Mediaset (Italia 1, Rete 4 et Canale 5), propriété de Silvio Berlusconi qui occupe les fonctions de  Président du Conseil italien (équivalent du Premier ministre au Royaume-Uni).

Selon Les Echos, le texte a été validé en commission sénatoriale fin janvier. Mais, depuis, la Chambre des Députés a revu le dispositif en abaissant la barrière d’entrée en suivant des recommandations de l’autorité de régulation locales des télécoms (Agcom).

Néanmoins, un acteur comme Google (propriétaire de YouTube), en bisbille avec Mediaset, n’échappe toujours pas à cette licence d’Etat au préalable si le groupe Internet souhaite maintenir ses activités vidéos sur Internet en Italie.

Le texte remodelé devrait revenir en Conseil des ministres prochainement. Puis un examen en séance publique par les deux chambres du Parlement est attendu.

Ca chauffe pour Google Italie
Le 24 février prochain, les quatre dirigeants de Google Italie accusés de complicité de diffamation et d’atteinte à la vie privée pourraient connaître leur sort. Un tribunal de Milan a repoussé à cette échéance le verdict de ce procès tenu à huis clos. Les responsables de Google avaient été poursuivis après la diffusion en 2006 sur Google Vidéo d’une séquence violente montrant un adolescent handicapé subissant des brimades de la part d’élèves.

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