Dégroupage : la France et la Suède meilleurs élèves européens

Mobilité

Selon une étude de l’Idate, le nombre de lignes dégroupées dans 16 pays
européens va passer de 9 millions à 23 millions d’ici 2010.

« Après un démarrage relativement lent, le rythme de progression du dégroupage s’est nettement accéléré depuis la mi- 2004 », note l’Idate à l’occasion de la présentation de son rapport sur le Dégroupage en Europe. Selon le cabinet spécialisé dans l’analyse des industries des technologies de l’information et de la communication, le nombre de lignes dégroupées est passé de moins de 800 000 à la mi-2004 à plus de 9 millions fin 2005 sur les 16 pays concernés dans l’étude.

Rappelons que le dégroupage, partiel ou total, permet à un opérateur alternatif de proposer des services personnalisés d’accès Internet mais aussi de téléphonie sur IP (double play), voire de diffusion de contenus audiovisuels (triple play).

Si 2004 souligne le véritable démarrage du dégroupage en Europe, l’année 2005 est celle de son explosion avec un nombre de lignes concernées qui a doublé. Au total, 6 % des lignes téléphoniques sont, à fin 2005, dégroupées (contre 1 % fin 2003). Les deux tiers des 9 millions de lignes dégroupées, soit 6 millions de comptes, se trouvent en France et en Allemagne.

Au total, 18 % des lignes haut débit (technologie xDSL) sont dégroupées. Une moyenne qui cache des écarts significatifs selon les territoires étudiés. Ainsi, si la Suède et la France affichaient, fin 2005, le plus fort taux de lignes ADSL dégroupées (autour des 30 %), le Royaume-Uni, la Grèce, l’Irlande et la Belgique en comptaient moins de 5 %. La Palme revient à la Suisse avec aucune ligne dégroupée. Entre les deux extrêmes, la moyenne se situe entre 10 et 20 % pour l’Italie, l’Espagne, l’Autriche et le Portugal avec des pointes au delà pour l’Allemagne, la Norvège et les Pays-Bas.

Les opérateurs historiques vont garder la main sur le marché

Le dégroupage se poursuivra au cours des cinq prochaines années mais à un rythme moins soutenu qu’en 2005, toujours selon l’Idate. En 2010, la France devrait afficher le plus fort taux de ligne ADSL dégroupées (moins de 35 % environ) suivi de près par la Suède. Ce sont évidemment les pays les moins pourvus aujourd’hui qui connaîtront le plus grand développement : l’Italie (avec un taux de 27 %), le Royaume uni et le Danemark (25 % chacun), l’Espagne et l’Autriche (24 % chacun, la Belgique (20 %), l’Italie et le Portugal (15 % chacun). La Suisse ne sera plus la laissée pour compte du dégroupage (10 % des lignes ADSL) devant la Grèce (8 % environ).

En moyenne, 23 millions liaisons DSL en Europe seront dégroupées d’ici 2010. Soit 27 % « seulement » des lignes téléphoniques disposant d’Internet haut débit. Autrement dit, avec les deux tiers des lignes haut débit en leur possession, les opérateurs historiques conserveront la plus grande part de l’accès Internet rapide pour de nombreuses années encore. Un sujet qui devrait être débattu, parmi d’autres, lors des rencontres internationales de l’Idate qui se dérouleront du 14 au 16 novembre à Montpellier.

Télé2 intègre la télé dans son forfait haut débit
A l’heure où les divisions fixe et Internet de Télé2 France devraient être rachetées par SFR, l’opérateur suédois présente ses nouvelles offres de rentrée. Pour un prix inchangé de 29,90 euros par mois, l’offre en dégroupage total « la ligne Télé2 » intègre désormais le bouquet de 34 chaînes de télévision, dont les 18 canaux de la TNT en sus de l’accès au bouquet CanalSat et Canal+. L’opérateur met également en avant la possibilité de bra ncher les combinés téléphoniques sur n’importe quelle prise T de la résidence (grâce à une fonction exclusive du la Tele2-Box) alors que la plupart des solution impose le raccordement au modem de l’opérateur. A essayer.