Des débuts difficiles pour Transmeta

Mobilité

Toshiba qui hésite à doter ses portables de processeur Crusoe, Nec et Sony obligés de rappeler une bonne partie de leurs premiers modèles à en être équipés, les débuts commerciaux de Transmeta sont plutôt chaotiques.

Les premières machines équipées de la puce Crusoe de Transmeta ne sont disponibles que depuis quelques semaines que, déjà, on parle de problèmes techniques. Sony (voir édition du 9 octobre 2000) et Nec en tête, les premiers portables ont d’abord débarqué sur les côtes japonaises. Et ses deux constructeurs ont justement admis la semaine dernière que certains modèles souffraient de défauts dus au fameux processeur. Nec devait ainsi rappeler près de 300 portables tandis que Sony indiquait que 13 000 machines, sur les 28 000 fabriquées, étaient également affectées par l’anomalie.

Des premiers résultats plutôt décevants

Ces problèmes ne font pas les affaires de Transmeta qui a déjà essuyé un certain nombre de revers. IBM, qui par ailleurs fabrique les puces Transmeta, a finalement renoncé à équiper certains de ses Thinkpad d’un processeur Crusoe (voir édition du 2 novembre 2000). Un peu plus tard, c’était au tour de Compaq d’abandonner Transmeta (voir édition du 8 novembre 2000). Sur le papier pourtant, le Crusoe est la puce idéale pour les ordinateurs portables, du fait de sa faible consommation électrique et de son dégagement de chaleur minimal. Oui mais… Les premiers tests se sont révélés décevants. L’autonomie annoncée de 8 heures n’est pas atteinte. Et les performances en ont déçu plus d’un, même si selon les concepteurs de Transmeta, les procédures de tests ne sont pas adaptées aux spécificités de la puce (voir édition du 31 octobre 2000). Fujitsu et Hitachi assurent, de leur côté, qu’aucune de leurs machines n’utilise le processeur défaillant. Chez Transmeta on indique qu’on a remédié au problème.

Très courtisé par Transmeta, Toshiba, le premier fabricant mondial d’ordinateurs portables, hésite encore à propos de Crusoe. « Nous sommes encore en train de tester l’adéquation de Crusoe à nos PC et n’avons pas encore décidé si nous allions les utiliser ou non », a notamment déclaré un porte-parole du constructeur à l’agence Bloomberg. Toshiba avait d’ailleurs été l’un des premiers à remettre en cause les avantages annoncés du Crusoe (voir édition du 30 août 2000). Pourtant, selon un analyste japonais, Transmeta a besoin de Toshiba, qui vend la plupart de ses machines aux Etats-Unis, « pour obtenir une popularité mondiale ».

La concurrence s’agite

Depuis l’annonce en fanfare de janvier dernier (voir édition du 19 janvier 2000), la concurrence n’est pas restée sans rien faire. Intel a multiplié les annonces et les démonstrations de puces moins gourmandes en énergie autour notamment des technologies Xscale (voir édition du 24 août 2000). La guerre des processeurs est loin d’être terminée.

Pour en savoir plus :

Le site de Transmeta