Des robots, des serveurs … et des hommes derrière les résultats de Google

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Google a recours à des personnes bien réelles, appelées des « quality raters », pour ajuster les résultats de son moteur de recherche.

Peter Norvig, directeur de recherche chez Google, a expliqué dans un entretien à la revue du M.I.T. Technology Review de janvier que des gens sont embauchés pour déterminer l’exactitude et la qualité des résultats d’une recherche sur Google. « Ce sont juste des personnes embauchées pour nous donner leur opinion. Nous les formons à identifier les spams et d’autres sites mauvais, puis nous conservons leurs feedback », souligne Peter Norvig.

En juin dernier, Marissa Mayer, Vice-Présidente « recherche et expérience utilisateur » chez Google, avait déjà déclaré que près de 10 000 personnes participent à ce programme de vérification et d’amélioration des performances du moteur de recherche.

L’espace de recrutement de la firme Internet de Mountain View propose d’ailleurs de nombreux postes de « quality raters » pouvant travailler chez eux et parlant différentes langues.

« Nous sommes très pragmatiques »

Cette information, rapportée par un des blogueurs high-tech du New York Times, n’est pas mise en avant par Google, pour qui sa méthode d’indexation se base avant tout sur des algorithmes. Google précise d’ailleurs, par l’intermédiaire de son software engineer Matt Cutts, que ces « contrôleurs de qualité » n’interviennent qu’en phase terminale, afin de tester les résultats de différents algorithmes. « (Les testeurs) nous disent si les résultats de recherche sont meilleurs ou pas (… ) et ceux qu’ils préfèrent », en fonction des différentes formules mises ou point en amont », explique Matt Cutts.

Google effectuerait de cinq à huit changements en ce sens par semaine. Cela équivaut à quelque 250 changements par an, « ce qui représente beaucoup de personnes ‘contrôle qualité’ derrière le système », précise Matt Cutts. Google précise toutefois que cet apport d’individus-testeurs reste occasionnel, et qu’il n’est mobilisé que pour des ajustements de résultats. « Il y a une place pour les personnes dans Google Search. Nous sommes très pragmatiques », a ajouté l’ingénieur.