Des tests décevants pour les nouveaux Mac Intel

Mobilité

Les gains de performances des nouvelles machines d’Apple seraient bien moins importants que ce qu’avait promis Steve Jobs.

Les performances des ordinateurs d’Apple équipés de processeurs Intel semblent bien inférieures à ce qu’avait annoncé le constructeur la semaine dernière. La publication en ligne Macworld a en effet comparé les nouveaux iMac Intel aux anciens modèles basés sur des processeurs G5 et constaté que les gains de vitesse réels sont loin des résultats promis.

Steve Jobs s’était vanté la semaine dernière lors du salon MacWorld que les nouveaux iMac profiteraient d’une amélioration des performances de l’ordre de 200 % par rapport à la génération précédente équipée de G5. « Le nouvel iMac équipé d’un processeur Intel est deux à trois fois plus rapide que l’iMac G5 », avait assuré le directeur général d’Apple.

Seulement 10 à 25 % de gain de performances

Ces déclarations d’Apple s’appuyaient sur deux tests de performances des systèmes dans un environnement contrôlé. Cependant, souligne la publication Macworld, de tels tests ne reflètent pas les performances réelles des applications

Dans le cadre du traitement de tâches quotidiennes avec des logiciels spécialement conçus pour ces nouveaux systèmes, les iMac Intel ont augmenté les performances moyennes de 10 à 25 %. Dans certains cas, on a pu noter un taux d’amélioration de l’ordre de 80 % mais qui ne pouvait pas être imputé uniquement au nouveau processeur.

Les développeurs de logiciels doivent recompiler et certifier à nouveau leurs applications afin qu’elles puissent tourner sur les nouveaux Mac Intel. Si Apple a terminé ce processus pour Mac OS X et la suite iLife, de nombreux logiciels tiers (notamment Photoshop et Microsoft Office) doivent encore être portés.

Rosetta, un émulateur facteur de ralentissement

Mais pour permettre aux utilisateurs de conserver leurs anciens logiciels, Apple a développé l’émulateur Rosetta. Cette application traduit les instructions destinées aux processeurs G5 dans un langage compréhensible par les nouvelles puces Intel. Alors que ce type d’opération est généralement très gourmand en ressources processeur, Steve Jobs avait assuré que « la plupart des utilisateurs ne sauront même pas que Rosetta est en train de tourner ».

Le test de Macworld a montré que les performances chutaient de plus de 50 % pour les applications tournant sous Rosetta. Si une telle diminution paraît acceptable avec la suite bureautique Office, elle risque de frustrer quelque peu les utilisateurs de logiciels plus exigeants comme Photoshop. (Traduction d’un article de VNUnet.com en date du 20 janvier 2006)