Données stockées : Facebook ouvre un peu plus les vannes

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Facebook accepte de partager un peu plus les données qu’il possède sur ses utilisateurs. Mais, selon le collectif Europe vs Facebook, cela reste un effort de transparence insuffisant.

Dans une contribution blog en date du 12 avril, Facebook a annoncé élargir les types de données qu’un utilisateur peut récupérer en utilisant la fonction « Télécharger vos données« .

Disponible depuis 2010 dans les « Paramètres généraux du compte », cet outil permet à un membre du réseau social de télécharger ses propres archives comme les photos, contributions, liste d’amis, conversations par messagerie…

Désormais, ce dossier inclura aussi des informations comme les anciens noms utilisés, les requêtes adressées à des utilisateurs, la liste des adresses IP utilisées…

De quoi prendre conscience de l’étendue gigantesque des informations que Facebook collecte sur ses utilisateurs.

C’est la concrétisation du geste du réseau social à l’intention de l’Autorité de protection des données en Irlande (Data Protection Commissioner).

Le collectif Europe vs Facebook, présidé par un étudiant autrichien Max Schrems à la pointe de ce combat, a déposé une vingtaine de plaintes contre le réseau social devant la « CNIL irlandaise » (Facebook a installé son siège social européen dans ce pays).

« Nous sommes heureux que les utilisateurs de Facebook aient maintenant un accès plus grand à leurs données, mais Facebook n’est toujours pas en règle avec la législation européenne », considère la collectif.

« Avec le changement, Facebook va seulement offrir l’accès à 39 catégories de données, alors qu’il conserve au moins 84 catégories de ce type sur chaque utilisateurs. »

En 2010, Max Schrems a cherché à mesurer le volume de données dont Facebook disposait à son sujet.

Il a reçu de la part du réseau social un CD-Rom contenant l’équivalent de 1200 pages contenant une série d’informations dont il pensait qu’elles n’étaient pas stockées.

Comme des extraits de chats ou des posts, ou des contenus qu’il avait pourtant pris le soin de supprimer.

En fin de semaine dernière, le collectif Europe vs Facebook indiquait qu’après avoir dévoilé un guide pratique pour demander à Facebook l’accès à ses informations, 40 000 utilisateurs avaient effectué cette démarche.

Mais le réseau social se contente de renvoyer les auteurs de cette doléance vers son outil « Download Tool ».

 

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