DoubleClick n’ a pas su profiter du renouveau de la publicité en ligne

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La régie publicitaire Internet, connue pour son outil adserver Dart, bascule dans le giron d’un fond d’investissement.

DoubleClick, régie américaine de publicité Internet et fournisseur de solutions technologiques dédiées comme le serveur de publicité Dart, a été rachetée par le fonds d’investissement Hellman & Friedman. Le montant de la transaction s’élève à environ 1,1 milliard de dollars. JMI Equity, un fonds de capital-risque spécialisé dans les logiciels et les services aux entreprises, devrait prendre une participation minoritaire dans DoubleClick.

Avec cette nouvelle donne dans le capital de doubleClick, l’équipe de management va changer. Kevin Ryan, CEO de la régie Internet, devrait donner sa démission « afin de suivre de nouvelle opportunités », si l’on en croit le communiqué de presse. Il avait rejoint l’équipe de DoubleClick en 1996 alors qu’elle ne comprenait que vingt personnes. Un nouveau conseil d’administration et un nouveau PDG sera nommé lorsque l’acquisition sera finalisée.

Les résultats du premier trimestre 2005 de DoubleClick étaient peu florissants. Le chiffre d’affaires s’élevait à 76,3 millions de dollars, en lègère hausse par rapport à la même période l’année précédente (68 millions de dollars). En revanche, les bénéfices ont chuté. DoubleClick a enregistré une perte nette qui s’élève à 917 millions d’euros pour le trimestre le plus récent alors qu’elle affichait un bénéfice de 7,7 millions de dollars entre janvier et mars 2004. Toujours dans le courant de l’année 2004, malgré une santé financière instable, DoubleClick a procédé à deux rachats de sociétés impliquées dans le monde du marketing en ligne : SmartPath et Performics.

Recherche de soutien depuis six mois

Ce rachat de DoubleClick par un fonds d’investissement est clairement un revers pour cette société Internet côtée au Nasdaq depuis 1998. Après avoir profité de la vague de la nouvelle économie, elle a rencontré de sérieuses difficultés à s’adapter à la nouvelle donne issue de l’éclatement de la bulle Internet. En novembre 2004, la direction de DoubleClick avait indiqué que la banque d’affaires Lazard Frères & Co avait été mandatée pour envisager une cession partielle ou totale des activités.