DRAM : la suprématie sud-coréenne mise à mal par le duo Chine-Taïwan

Mobilité

Selon iSuppli, des firmes comme Samsung ou Hynix ne pourront pas garder le
leadership sur ce segment de marché des puces mémoires.

Samsung, en position de leader du marché de la mémoire de type DRAM, devra faire face à une concurrence de plus en plus sérieuse avec ses rivaux taïwanais et chinois spécialistes des produits à bas prix, a indiqué hier le directeur d’un grand cabinet d’études au public de dirigeants et de journalistes du Seoul Digital Forum.

D’autres fabricants de mémoires de Corée du Sud sont également exposés, a ajouté le président du cabinet d’études iSuppli Derek Lidow.

Les fabricants taïwanais et chinois pourraient dépasser la production sud-coréenne de puces mémoires DRAM d’ici 2010 sur un marché qui sera évalué à plus de 45 milliards de dollars.

« Les sociétés sud-coréennes augmentent leur capacité de production de DRAM, mais cet effort contribue à faire chuter de façon importante les prix des puces mémoires cette année », a indiqué Derek Lidow.

« Ces baisses de prix vont amener les fabricants sud-coréens à réduire leur rythme de production de DRAM l’année prochaine, tandis que leurs rivaux taïwanais et chinois augmenteront leur production et pourront peut-être dépasser les fabricants sud-coréens en termes de capacité à l’horizon 2010 », toujours selon le directeur d’iSuppli.

En 2006, les fabricants sud-coréens ont réalisé 45% de toutes les ventes mondiales de DRAM, loin devant Taiwan et la Chine qui affichent seulement 17% de part de marché.

Mais la production excessive et les prix en chute libre signifient que les fabricants coréens n’auront pas la possibilité d’étendre considérablement leur capacité, et ceci alors que leurs concurrents enregistrent une croissance extrêmement rapide.

L’industrie de la DRAM en Corée du Sud est dominée par deux firmes puissants : Samsung et Hynix. Au contraire, les environnements de fabrication de mémoire taiwanais et chinois se présentent fréquemment sous la forme de nombreuses petites entreprises plus récentes.

« Les fondements de fabrication et d’investissement en Corée du Sud sont extrêmement concentrés. Ce qui rend extrêmement difficile le maintien d’une suprématie à long terme dans un secteur nécessitant de fort besoin en capital », conclut Derek Lidow.

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 29 mai 2007