Easynet lance ses offres Internet dégroupées

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L’opérateur européen Easynet lance ses offres de connexion Internet dégroupées sur sept arrondissements parisiens avant de couvrir les grandes agglomérations. L’opérateur, qui annonce des offres jusqu’à 40 % moins chères que des offres non dégroupées, cherche à répondre au plus près aux besoins des entreprises en fournissant des solutions quasiment sur mesure.

Deuxième opérateur à commercialiser des offres d’accès Internet dégroupées, après Colt (voir édition du 21 septembre 2001), Easynet propose à son tour ses propres solutions en s’affranchissant de France Télécom pour le dernier kilomètre du réseau, celui qui aboutit à l’abonné. L’opérateur européen lance ainsi dans les 1er, 2e, 3e, 4e, 8e et 9e arrondissements de Paris – et une partie du 10e arrondissement – sa nouvelle offre de connexion haut débit. Sur ces arrondissements, il stoppera la commercialisation de ses offres ATM, lesquelles étaient basées sur des offres de France Télécom. S’il envisage de mettre en place des offres de migration pour les clients ayant déjà une connexion, il ne compte toutefois pas arrêter le service. Le client qui ne souhaite pas migrer pourra ainsi conserver l’offre initiale.

Easynet propose deux types d’offres en fonction des besoins de l’entreprise. La première, EasyDSL Pro Trafic, s’adresse plus particulièrement aux entreprises dont les volumes d’échanges de données sont irréguliers. L’opérateur leur propose une connexion symétrique à 2 Mbits/s, facturée en fonction du trafic total (ascendant et descendant). Le prix du gigaoctet est de 290 euros HT par mois, somme dont l’entreprise doit s’acquitter même si elle n’atteint pas ce seuil. La deuxième offre, EasyDSL Pro Débit est plus conventionnelle mais s’attache toutefois à coller au plus près aux besoins de l’entreprise. Celle-ci a le choix de son débit tant en upload qu’en download, de 100 Kbits/s jusqu’à 2 Mbits/s et ceci par paliers de 100 Kbits/s. Les débits peuvent être alors soit symétriques, soit asymétriques. Avec cette offre, l’entreprise ne paie plus en fonction du volume échangé mais en fonction de la capacité de sa bande passante, modifiable sous 48 heures. A titre d’exemple, la connexion symétrique à 2 Mbits/s est à 21 420 euros HT par an. Selon Jesabel Foricheur, chef produit connexion Easynet, un tel débit « serait facturé le double avec une liaison spécialisée ». En débit asymétrique, Easynet propose ainsi une connexion à 300 Kbits/s en upload et à 2 Mbits/s en download, facturée 13 644 euros par an. « En moyenne, le dégroupage nous permet de proposer des offres de 4 à 40 % moins chères que ce que nous proposions auparavant. Ce sont principalement les offres aux débits les plus importants qui connaissent les plus fortes baisses », explique la chef produit d’Easynet. Les offres n’échappent bien sûr pas aux frais d’installation qui s’élèvent à 450 euros, frais dont les sociétés déjà clientes d’Easynet devraient cependant être exemptées.

Des services à la carte

Les offres s’accompagnent de divers services, compris dans le prix. L’opérateur accorde un capital de points permettant de choisir ses options individuellement, chacune ayant son équivalent en nombre de points. L’entreprise peut ainsi choisir entre une garantie de temps de rétablissement (GTR) de 4 heures 24h/24 et 7j/7 au lieu de celle disponible seulement lors des heures et jours ouvrés. Elle peut tout aussi bien disposer d’un espace Web, de boîtes aux lettres, d’un nom de domaine, etc.

L’opérateur européen ne compte pas déployer ses offres dégroupées dans toute la France. Il sera toutefois présent dans les zones à forte concentration. Jesabel Foricheur voit deux raisons à cette stratégie : l’investissement très lourd pour déployer ce que l’on appelle le dernier kilomètres et le prix, jugé encore excessif, demandé par France Télécom pour l’accès aux salles de colocalisation.