eBay France : un quart du chiffre d’affaires via le mobile d’ici fin 2013

Marketing
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eBay a changé : le business avec les vendeurs professionnels est devenu prépondérant. Et la mobilité donne un second souffle à la marketplace pionnière.

Pour eBay, le business se porte (plutôt) bien. Notamment en France avec 9 millions de visiteurs uniques par mois et 15 millions de membres inscrits.

Au regard des résultats financiers du deuxième trimestre (publiés en août), le groupe Internet pionnier a réalisé un chiffre d’affaires monde de 3,4 milliards de dollars (+23% par rapport à la même période en 2011) et un résultat net non-GAAP de 730 millions de dollars (692 millions de dollars en norme GAAP). Il escompte un niveau de revenu net de presque 14 milliards de dollars sur l’année 2012…

65% du business d’eBay est désormais réalisé à l’international. La croissance provient de  l’activité places de marché (marketplaces) et de PayPal (paiement électronique).

L’image d’eBay, paradis pour les collectionneurs, devient biaisée. Désormais, ce sont les vendeurs professionnels présents sur la marketplace qui se sont imposés.

Certains en deviendraient même nostalgiques…On dit même qu’en France, eBay a lâché les particuliers en laissant la place à son concurrent LeBonCoin.fr.

Le CtoC reste un vivier mais ce n’est pas plus le cœur de cible privilégié. Certes, pour rester compétitif, les particuliers peuvent mettre en ligne gratuitement des produits depuis juillet (jusqu’à 75 produits par mois).

On pourrait aussi assister à un renouvellement de l’expérience du collectionneur avec Setify.

Disponible aux Etats-Unis, ce nouveau service d’eBay, actuellement en version bêta privée, permettra à tout collectionneur d’organiser, gérer et partager leurs listes d’objets. « Il est possible d’ajouter des articles existants sur le site ou d’en créer de nouveaux, les collectionneurs peuvent gérer leurs listes de souhaits et partager leur progression avec d’autres passionnés », précise Gizmodo.

Fin de la parenthèse. Autant balayer immédiatement les illusions : eBay, c’est désormais du business pro.

La majeure partie des transactions sont désormais réalisées à prix fixes (« plus de 50% des transactions réalisées sur eBay.fr sont bouclées via la format prix fixe, essentiellement par des vendeurs professionnels ») et non plus négociées (« Les formats petites annonces gratuites et enchères représentent chacun environ 25% des transactions »).

Désormais, 3/4 des objets déposés sur eBay.fr sont des produits neuf vendus à prix fixe.

Il sera difficile d’en savoir plus sur la santé de la zone Europe du Sud (France, Italie, Allemagne), chapeautée par François Coumau. La communication financière du groupe n’est pas aussi affinée. On se contentera juste de préciser que « dans le poids international du réseau eBay, la France est le troisième pays [contributeur] de l’Europe ». C’est déjà ça.

eBay France précise aussi au détour de sa communication que le volume d’affaires généré en 2011 à partir de la catégorie la plus populaire « Vêtements – accessoires » se situe autour de 117 millions d’euros.

« Dans ma zone, je ne ressens pas d’effet crise sur le commerce électronique »,  évoque François Coumau, lors d’un déjeuner presse organisé juste avant le salon E-Commerce 2012 en septembre. « Je parlerais plutôt d’effet de rattrapage. »

Par exemple, en Italie, 98% du commerce serait encore physique. En Espagne, l’essor des smartphones est de bonne augure pour pousser l’Internet mobile.

La marge de manœuvre reste importante. Alors, une petite concession : le panier moyen baisse mais « pas de manière significative ».

Mais ce distinguo entre commerce physique et en ligne, eBay veut l’effacer.

« Nous sommes un partenaire incontournable du commerce…J’ai bien dit du commerce…pour les accompagner dans la transformation du commerce. »

En France, eBay travaille avec des marques comme SEB (electroménager de maison), Chapitre.com (450 000 livres disponible sur sa plateforme) et Conrad (électronique grand public).

(Lire la fin de l’article page 2)

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