Electronic Arts s’invite chez Ubisoft façon Splinter Cell

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L’éditeur américain de jeux vidéo s’est infiltré dans le capital de son homologue français pour devenir son premier actionnaire. Une opération que les dirigeants d’Ubisoft jugent hostile.

L’éditeur américain de jeux vidéo prend une participation de 20% dans le capital de son homologue français et devient du coup le principal actionnaire d’Ubisoft. Une opération que les dirigeants de l’éditeur français jugent hostile. C’est une opération de rapprochement inattendue dans le domaine des jeux vidéo pour PC et consoles. Le 20 décembre, le leader mondial Electronic Arts (EA) a annoncé une prise de participation à hauteur de 19,9% dans le capital de son concurrent français Ubisoft Entertainment.Le montant de la transaction, qui s’est opérée via le fond d’investissement Talpa Beher BV, n’a pas été dévoilé mais la presse financière l’estime à environ 60 millions d’euros, sur la base du cours de l’action Ubisoft à la clôture de la Bourse vendredi dernier. L’opération nécessite encore l’aval de l’autorité américaine de contrôle des concentrations pour être finalisée.Un signe d’hostilitéGrâce à cette prise de participation, l’américain devient le principal actionnaire d’Ubisoft, 3éme éditeur au niveau européen, devant les fondateurs de la société (les frères Guillemot en l’occurence avec 15% du capital) et la Caisse des Dépôts et Consignations (6%).Des interrogations subsistent sur l’intérêt et que porte Les questions sur l’influence que pourra exercer EA sur Ubisoft , qui dispose d’un riche catalogue de titres dont certains ont connu, ou connaissent, un succès planétaire – on retiendra notamment la série des Tom Clancy (Rainbow 6, Splinter Cell…), Prince of Persia ou encore Far Cry . Un porte-parole d’Ubisoft a ainsi déclaré à Reuters que cette opération était perçue comme « hostile » et qu’elle visait à « récupérer les studios d’Ubisoft qui sont en ordre de bataille pour la prochaine génération [de consoles[ » .Il est presque étonnant de retrouver Ubisoft dans le rôle de proie alors qu’il est lui-même un adepte de la croissance externe (prise de participation dans Gameloft, rachat de Tiwak…).De son côté, l’éditeur californien spécialisé dans les titres de sport et de simulation (Fifa 2005, Les Sims…) ne semble pas avare en investissements puisqu’il vient également de remporter l’exclusivité des droits sur le championnat de football américain. EA compte dans son catalogue 27 titres qui se sont vendus à plus d’un million d’exemplaire et affiche 2,96 milliards de dollars de revenus en 200