Erenis déploie sa fibre optique sur Paris

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Environ 40 000 logements bénéficieront, fin 2005, d’une véritable alternative à France Télécom avec très haut débit et téléphonie.

Un débit de 15 Mbits/s (en réception, 2 Mbits/s en émission) pour 29,90 euros par mois, abonnement téléphonique et communications nationales illimitées comprises, sans nécessiter de ligne France Télécom. Le tout sans période d’engagement, ni frais d’activation ou de résiliation. Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle offre de Free ou d’un autre opérateur alternatif à France Télécom mais de celle de la société Erenis. Un nom inconnu du grand public, et pour cause : créée en octobre 2002, Erenis s’adresse à une poignée de foyers parisiens à travers des conventions conclues avec les plus grands bailleurs dont l’OPAC (Office public d’aménagement et de construction de Paris), la SAGI (société anonyme de gestion Immobilière) et la RIVP (Régie immobilière de la Ville de Paris).

Car le modèle d’Erenis n’est pas l’offre d’accès Internet à l’échelle nationale. L’offre de la société se veut une véritable alternative locale à France Télécom. Erenis déploie tout simplement sa propre boucle locale en fibre optique à partir de laquelle elle raccorde les ensembles immobiliers sur un réseau VDSL. Chaque résident est ensuite relié à partir de sa prise téléphonique traditionnelle au réseau d’Erenis qui se trouve « entre 300 et 600 mètres ». Ce qui permet d’offrir des débits qui pourraient atteindre les 100 Mbits/s tout en laissant le choix de l’opérateur aux résidents.

Trois débits proposés

D’ailleurs, ce trublion diversifie son offre avec des accès à 25/3 Mbits, 40/4 Mbits et 60/6 Mbits pour respectivement 40, 50 et 70 euros mensuels. L’ADSL 2+ et ses 20 Mbits/s fait pâle figure à côté. Mais à l’inverse des FAI nationaux qui proposent notamment des services de télévision, Erenis limite son offre à l’accès Internet et à la téléphonie. « Nous travaillons sur des services de vidéo à la demande qui pourraient arriver à la fin de l’année », concède un porte-parole de la société. Des projets de domotique, notamment de surveillance, sont également dans les cartons. Mais aucune date de déploiement n’est avancée. Erenis préfère pour le moment se concentrer sur le déploiement de son réseau.

Environ 27 000 logements parisiens sont actuellement raccordés, un nombre qui devrait atteindre les 40 000 avant la fin de l’année. Uniquement dans les arrondissements à deux chiffres à l’exception du 18e et du 11e. Erenis estime à environ 20 % de son parc le taux de conversion à ses services. Un chiffre qui peut paraître faible mais qui semble satisfaire l’opérateur. « Dans les immeubles que nous raccordons, nous sommes devant Free et les autres opérateurs alternatifs », soutient Erenis. L’opérateur envisage également des déploiements en proche banlieue dans des zones à forte densité. Les quartiers pavillonnaires ne sont donc pas près de bénéficier des services d’Erenis.

Ce qui est bien regrettable puisque l’opérateur va jusqu’à envoyer un technicien pour activer la ligne. « Une intervention d’une demi heure environ », précise-t-on chez Erenis. L’intervention se fait dans les 3 à 4 jours « après réception des éléments contractuels signés et de la période de rétractation obligatoire [de 7 jours, Ndlr] ». Une qualité de service dont bien des internautes souhaiteraient pouvoir bénéficier. Leur nombre devrait d’ailleurs aller en grandissant. La concurrence s’organise. CitéFibre , un autre opérateur de boucle locale, annonce du 100 Mbits/s symétrique résidentiel pour… bientôt.

 

(article modifié le 16 juin 2005.)