Aux Etats-Unis, Google associe la fibre à la TV connectée

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Google, qui se voit bien câblo-opérateur, aborde la dernière ligne droite dans le déploiement d’un service de diffusion audiovisuelle par IP, via la fibre à 1 Gigabit mise en place dans la ville-pilote américaine de Kansas City.

Avec la mise à jour 2.0 de son service dénommé TV, Google a remis le couvert sur la table d’un marché américain de la télévision qui génère chaque année 150 millions de dollars de revenus pour ses acteurs. La firme de Mountain View est désormais en passe de concrétiser la mise en place de sa propre infrastructure à base de fibre optique.

En février dernier, une phase de candidatures préliminaires avait débouché sur l’élection de Kansas City (Etat du Kansas) comme ville-pilote pour l’installation d’un réseau câblé à très haut débit, sur le principe du Fiber-to-the-Home (FTTH), à savoir que chaque foyer peut bénéficier d’une liaison Internet, des appels voix et de la télévision par IP.

Google, qui a déjà affiché à maintes reprises des velléités de s’essayer à l’exercice de la diffusion audiovisuelle en tant que câblo-opérateur, compte finaliser, début 2012, la première étape d’un déploiement cantonné aux Etats-Unis.

Ce service de fibre à 1 Gigabit adjoindrait la vidéo au téléphone et à la connexion data, dans le cadre d’offres apparentées à du triple play et amenées à complémenter les bouquets TV de la Warner, de Dish Network ou encore de DirecTV, ces trois acteurs se partageant le marché dans le Kansas.

A cet effet, Google aurait initié une série de négociations avec les principaux ayants droit que sont Walt Disney, Time Warner et Discovery Communications.

L’embauche, en septembre dernier, d’un ancien haut responsable du domaine, y fait plus qu’un simple écho. Elle symbolise cette ambition de mener la vie dure à une concurrence dont les porte-drapeau s’appellent Apple et Amazon.

L’expérience qui en découlerait se détacherait de la conception traditionnelle que se fait encore l’Américain moyen de la télévision par câble ou satellite, empreinte de sévères limitations géographiques et proie au monopole de quelques fournisseurs historiques.

D’après le Wall Street Journal, Google entend ouvrir et démocratiser un marché qu’il considère sectaire, tel un « système fermé qui offre peu de possibilités aux clients« .

Grâce à la prééminence d’Internet, combinée aux opportunités publicitaires induites, la firme de Mountain View pourrait libéraliser direct et différé à des tarifs compétitifs et sans autre restriction que de mettre la fibre à disposition de ses souscripteurs.

Pour peu que les détenteurs de droits sur les contenus marchent dans la combine, l’écosystème pourrait se doter de contenus vidéo à la demande (VoD) qui impliqueraient d’autant plus des postes connectés, habilités à restituer des flux en haute qualité, notamment depuis YouTube.

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