Etude : comment mesurer l’impact des TIC sur les conditions de travail
On parle souvent des avantages liés aux TIC mais beaucoup moins des risques inhérents à leur vulgarisation en entreprise. Le Centre d’analyse stratégique propose un rapport à ce sujet.
Le Centre d’analyse stratégique, rattaché aux services du Premier ministre, vient de publier un rapport intéressant sur l’impact des TIC sur les conditions de travail.
Désormais, près de deux actifs occupés sur trois les utilisent régulièrement dans leur activité professionnelle, rappelle-t-on en guise d’introduction.
Si les Technologies de l’information et de la communication (TIC) ont souvent été bénéfiques pour améliorer les conditions de travail et la compétitivité de l’entreprise (organisation, production), on observe également des risques non négligeables pouvant nuire aux collaborateurs : augmentation du rythme du travail, renforcement du contrôle de l’activité, frontières diluées entre vie privée et vie professionnelle, difficulté à gérer le flux des mails…
Le Centre d’analyse stratégique émet plusieurs recommandations dans son rapport : « considérer le système d’information comme un outil d’aide au travail des salariés ou « développer des dispositifs de régulation interne des usages des TIC dans les entreprises ».
On pourrait également associer les directions des ressources humaines dans l’appropriation des outils numériques ou bien intensifier les efforts de formation relative aux nouvelles technologies.
Le rapport évoque l’idée d’instaurer un « groupe de travail interdisciplinaire et inter-institutionnel de suivi des usages professionnels des TIC ».
Celui-ci pourrait élaborer une sorte de baromètre pour faire ressortir les principales problématiques de la pénétration des nouvelles technologies dans la sphère professionnelle.
Les outils TIC comme les smartphones ou les tablettes mais aussi le recours à des clients légers à la place de son bon vieux poste de travail accompagnent l’essor de nouveaux cadres de travail (open space, télétravail, free seating, Bring Your Own Device…).
Autant de tendances au nomadisme, à la numérisation des documents et à la virtualisation qui peuvent se transformer en sources nouvelles de stress.
Ce sont autant de pratiques qui peuvent perturber le travail des collaborateurs si la « conduite du changement » en entreprise est trop abrupte ou si une restructuration vient bouleverser l’organisation traditionnelle.
En cette période de crise, tout peut s’accélérer. Du coup, le rapport du CAS (à télécharger ici) est à méditer.
On n’a pas fini la révolution : « Les perspectives ouvertes par la convergence des nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information et des sciences cognitives (NBIC) confirment la montée des enjeux dans ce domaine », peut-on lire dans la synthèse du rapport.