Europeana : la bibliothèque numérique de l’UE est inaugurée

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Cette vaste base de données multimédia (textes-images-son-vidéo) permettra de découvrir la richesse du patrimoine culturel européen.

Tous les aspects des différentes cultures en Europe sont aujourd’hui regroupés au sein de la nouvelle bibliothèque numérique européenne, baptisée Europeana, qui ouvre ses portes aujourd’hui.

Ce projet, qui avait été initié en juillet 2007, voit enfin officiellement le jour. Il est désormais possible de consulter en ligne cette véritable mine du patrimoine européen sur le portail officiel.

Cette vaste plate-forme constitue la réponse de l’UE face au programme ambitieux lancé par Google, qui avait initié en 2004 Google Book Search, son propre programme de bibliothèques en ligne qui compte aujourd’hui 7 millions d’ouvrages numérisés.

Sur Europeana, l’internaute curieux trouve ainsi à sa disposition de multiples supports : images (tableaux, cartes, photographies, dessins), textes (livres, journaux, carnets intimes et papiers d’archives), son (musique, émissions de radio) et vidéos (films, actualités et émissions de télévision).

Soit, au total, plus de deux millions d’oeuvres provenant de musées, de galeries, de centres d’archives, de bibliothèques et de collections audiovisuelles de toute l’Europe.

« donner une plus grande visibilité à tous les trésors enfouis au fin fond de nos bibliothèques […] »

Grâce aux techniques de numérisation, « un étudiant tchèque pourra consulter les ouvrages de la British Library sans aller à Londres, un amateur d’art irlandais pourra admirer la Joconde sans subir les files d’attentes du Louvre », s’enthousiasme Viviane Reding, la commissaire européenne chargée de la société de l’information et des médias.

Europeana va servir à « donner une plus grande visibilité à tous les trésors enfouis au fin fond de nos bibliothèques, musées et centres d’archives », a-t-elle déclaré à l’AFP.

L’objectif est ambitieux : en 2010, cette bibliothèque européenne devrait contenir pas moins de 10 millions d’oeuvres, quel que soit le support. Pour le moment, la numérisation de ces oeuvres reste encore une étape longue et difficile : seulement 1% des livres des bibliothèques européennes sont numériquement disponibles. Ce pourcentage s’élèvera à 4% en 2012.

La Commission européenne a de son côté déjà annoncé qu’elle débloquerait 120 millions d’euros en 2009 et 2010 pour perfectionner les techniques de numérisation.

Mais déjà victime de son succès, Europeana a dû fermer quelques heures ce matin, selon l’AFP, pour permettre aux techniciens d’augmenter sa capacité d’accueil. Six serveurs, au lieu des trois prévus, sont maintenant installés et totalement dédiés au bon fonctionnement du site.