Faux avis de consommateurs : Bercy prend les choses en main

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Le secrétaire d’Etat à la Consommation Frédéric Lefebvre évoque un contentieux avec cinq sites Internet qui publieraient de faux avis de consommateurs. Le secteur « e-tourisme et voyages » est pointé du doigt.

Dans le cadre du projet de loi pour la protection du consommateur, Frédéric Lefebvre souhaite accélérer la démarche de dénonciation et de condamnation des pratiques frauduleuses sur le Web.

Le secrétaire d’Etat à la Consommation annonce en ce sens cinq procédures judiciaires initiées à l’encontre de sites qui auraient mis en ligne de faux avis à propos de produits tels que des séjours touristiques.

Si Bercy s’est gardé d’attribuer une identité à ces suspects, son communiqué officiel laisse transparaître quelques indices.

Le document recense entre autres un prestataire de voyages vendus aux enchères, un comparateur de séjours et un site participatif dont les membres postent leurs recommandations au retour de leurs vacances.

Avertie, au début de l’année, de l’explosion de telles pratiques frauduleuses, la DGCCRF aurait mené 132 enquêtes dont la conclusion unanime fait froid dans le dos.

Il apparaît qu’en coulisses, les soi-disant opinions d’internautes seraient rédigées par les équipes des sites incriminés, quand bien même la tâche n’est pas déléguée à des stagiaires.

Malgré une forte dominance du secteur du tourisme, Frédéric Lefebvre tire la sonnette d’alarme et rappelle que le phénomène touche également la high-tech, l’électroménager ou encore les concessionnaires automobiles.

Pour « faire cesser plus rapidement les préjudices subis », le secrétaire d’Etat évoque des sanctions allant jusqu’à deux ans de prison, associés à un maximum de 187 500 euros d’amende.

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