Fibre à domicile : période de rodage chez Free

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Lors de la présentation de ses résultats semestriels, Iliad/Free a fait le
point sur le déploiement FTTH plus laborieux que prévu.

Sur le front de la verticalité (qui consiste à poser des fibres optiques dans les immeubles jusqu’au palier), Iliad/Free indique avoir déjà signé des accords pour monter la fibre le long des édifices pour un bassin de 70 000 foyers.

L’acquisition de CitéFibre a-t-il permis de baliser le terrain ? Selon Maxime Lombardini, la base de clients de cet opérateur alternatif positionné FTTH dès l’origine n’a guère servi dans le cadre du démarrage de la Freebox Optique. « Nous ne recrutons pas de clients à partir de l’offre Citéfibre que nous jugeons peu pertinentes. Ses abonnés sont d’ailleurs intégrés dans une autre zone [donc non éligibles à l’offre Freebox Optique, ndlr] », poursuit le directeur général.

L’équipe commerciale de feu CitéFibre a d’ailleurs été démantelée et c’est une équipe interne chez Free qui a pris le relais pour développer l’offre Freebox Optique. « Ce rachat se justifie dans la compréhension du projet fibre de Free (?) Cela nous a évité d’appréhender la courbe d’expérience en partant de zéro ». Rappelons que le groupe Iliad/Free s’est emparé de CitéFibre en octobre 2006 pour un montant de cinq millions d’euros. A l’époque, le FAI très haut débit recensait 500 clients.

Parlons investissement justement. Le groupe Internet a indiqué avoir engagé une enveloppe de 100 millions d’euros depuis août dernier pour développer son réseau de boucle locale en fibre optique. L’acquisition de NRO et le déploiement horizontal peuvent être soit réalisé en propre par les équipes du groupe (essentiellement sur Paris), soit par des contrats « clé en main » avec des sous-traitants (essentiellement en province).

Ce déploiement du très haut débit se fait-il au détriment du développement du dégroupage total ? « Bien au contraire, assure Olivier Rosenfeld,  » c’est le dégroupage total qui constitue la réserve du groupe en termes de FTTH » . Le directeur financier souligne que c’est « la densité [d’abonnés en dégroupage total ou partiel, ndlr] qui est le coeur du problème ». Le recours de plus en plus systématique à la location de fibre noire (fibre brute mais non activée) pour relier les NRA (répartiteurs) facilitera la migration des abonnés vers une offre FTTH. Lorsque le moment sera venu.


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