Fibre : l’Avicca veut des conditions d’accès plus favorables aux fourreaux de France Telecom

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Selon l’association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel, on peut réaliser des économies sur le génie civil pour déployer plus vite la fibre optique jusqu’aux abonnés.

Le cas de la Seine-et-Marne

Dans son communiqué, l’Avicca a pris un exemple intéressant : celui du département de la Seine-et-Marne qui comporte des zones urbaines, péri-urbaines et rurales, une configuration commune en France.

Et de citer l’exemple du conseil général qui a mené une étude de déploiement de fibre.

Selon cette étude, la construction du génie civil souterrain nécessaire représenterait 418 millions d’euros sur un total de 743 millions pour l’ensemble du projet de fibrage (570 000 prises).

« Pour partie, il serait possible de louer le génie civil de France Telecom, au lieu de le reconstruire ; cela représenterait une économie de 224,3 millions, mais avec un loyer annuel de 24,9 millions d’euros au tarif actuel (offre catalogue FTTx) » précise l’association.

Au passage, elle met en exergue un paradoxe : « Cela signifie qu’il serait nettement plus rentable de reconstruire et d’amortir du génie civil nouveau (fourreaux et chambres) sur une longue durée que de le louer. »

Une aberration économique qui serait contraire aux principes de régulation selon l’Avicca, pointant les risques de duplication d’une infrastructure essentielle.

Les offres basées sur la fibre restent marginales
Faute d’un coût raccordement trop élevé pour séduire les PME-PMI, les opérateurs sont encore réticents à proposer des offres de services basées sur la fibre optique qui reste pour l’instant un outil au service des zones très denses ou des grands comptes qui peuvent se permettre de débourser plusieurs milliers d’euros pour être raccordé. Certains délégataires de réseaux d’initiative publique comme Covage tentent de se montrer optimistes. Cette société se targue d’avoir dépassé le seuil des 1000 entreprises et établissements publics raccordés à son réseau de fibre optique. Les départements de Seine-et-Marne et de l’Hérault représenteraient la moitié des raccordements, l’autre moitié se répartit entre 11 agglomérations sur le territoire métropolitain. Une optimisation des coûts d’accès aux fourreaux existants (réduisant ainsi les coûts de raccordement pour le client final) pourrait permettre de voir les offres FTTx prendre progressivement des parts de marchés au xDSL, en premier lieu sur le marché des entreprises. L’Avicca qui prône pour une séparation fonctionnelle de France Télécom, ne le cache pas, « si cette solution est plus lourde, elle semble aussi susceptible de créer une autre dynamique pour le très haut débit. »

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