Fibre optique à domicile : le marché décolle-t-il vraiment en France ?

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L’ARCEP recense une hausse des abonnements FTTH de 70% sur un an (365 000 abonnés). Mais la dimension très haut débit et la contribution de Numericable brouillent la perception.

Le très haut débit poursuit son ancrage en France. Mais de là à parler d’une réelle impulsion dynamique…

Selon l’ARCEP, on recense à fin mars une base d’1,7 million d’abonnements THD (fibre optique ou technologie d’accès similaire).

Cela représente une hausse de 22% sur un an.

100 000 nouveaux abonnements THD ont été enregistrés sur le premier trimestre 2013 (dont la moitié concerne la fibre à domicile ou FTTH en anglais).

Le niveau d’adhésion THD est équivalent à celui constaté au quatrième trimestre 2012.

Selon les indicateurs ARCEP, plus d’un million d’abonnés sont en mesure d’attendre un débit est supérieur ou égal à 100 Mbit/s (+46% sur un an).

L’autorité de régulation des communications électroniques se félicite d’un taux de croissance FTTH de 70% sur un an. La base atteint désormais 365 000 abonnés.

Mais, derrière les statistiques, la réalité est plus dure : la France a pris du retard dans le déploiement THD par rapport à d’autres pays européens de configuration similaire.

Une proportion non négligeable de la base globale THD (665 000 abonnés) devront « se contenter » d’un débit maximum descendant compris entre 30 et 100 Mbit/s.

Cette configuration concerne surtout un parc de 8,46 millions de logements éligibles à des offres très haut débit en fibre optique avec terminaison en câble coaxial (FttLA et HFC) commercialisées par le câblo-opérateur Numéricable.

Les opérateurs télécoms comme Free, Orange et SFR prônent le déploiement de la fibre optique à domicile en priorité.

Au 31 mars 2013, 2,41 millions de logements étaient éligibles aux offres FTTH (+52 % en un an).

326 000 d’entre eux sont situés en dehors des zones très denses (les plus grandes villes de France dont Paris) et 420 000 sont éligibles via des réseaux d’initiative publique (RIP, soutenus par des collectivités territoriales).

En résumé après croisement des données ARCEP  : près de 9 millions de logements sont éligibles à des offres THD, dont 3,47 millions en-dehors des zones très denses.

« Certains logements pouvant bénéficier de deux accès au très haut débit, l’un par un réseau câblé modernisé, l’autre par un réseau FTTH », précise le régulateur des télécoms.

Il reste une autre incertitude de poids : si l’ARCEP a établi un cadre de déploiement du très haut débit en France, le gouvernement doit maintenant s’activer pour préciser les modalités de sa feuille de route du numérique annoncée fin février.

Celle-ci incluant une accélération du déploiement du très haut débit par le biais d’un « pilotage » au niveau national.

Le Président de la République François Hollande s’est engagé à ce que tous les Français y accèdent à l’horizon 2023.

Le montant de l’investissement global est évalué dans une fourchette 20 à 30 milliards d’euros en fonction  des sources.

Et l’ADSL dans tout cela ?
Que se passe-t-il sur le front du marché ADSL (via les 30,9 millions de lignes principales du réseau de cuivre) ? L’ARCEP recense 22,5 millions d’abonnés haut débit (+ 160 000 sur le dernier trimestre). Les technologies xDSL (ADSL essentiellement) sont plébiscités à 98%. Le reliquat étant des abonnements à haut débit par le câble ou par des technologies fixes sans fil (satellite,Wi-Fi, Wimax, etc).

Quiz : Connaissez-vous la fibre ?

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