Fibre : Orange et Free s’accordent pour les zones moyennement denses

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Les deux opérateurs ont signé un accord pour le déploiement du très haut débit dans les villes moyennes françaises. L’ARCEP applaudit.

En signant un accord avec Iliad-Free, France Telecom-Orange veut montrer sa volonté d’ouverture dans le très haut débit à l’échelle nationale.

Cette alliance concerne le déploiement de la fibre optique en dehors des « zones très denses » dans la définition ARCEP. C’est à dire au-delà des vingt premières grandes agglomérations françaises.

Plus précisément, ce programme concerne l’ensemble des villes moyennes françaises (3440 communes, soit 11 millions de logements) à horizon 2020.

Le groupe télécoms de Xavier Niel accepte donc de se plier à l’offre d’accès aux réseaux de fibre optique (FTTH) de France Telecom – Orange pour le compte des opérateurs tiers.

Les conditions de l’offre de gros avaient été publiées le 19 juillet, avec la bénédiction de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes.

L’accord Orange – Free devrait s’enclencher entre fin 2011 ou début 2012. Les deux opérateurs démarrent sur un échantillon d’une soixantaine d’agglomérations « moyennement denses ». A l’horizon 2020, il concernera 1300 communes pour 5 millions de logements.

« Le déploiement de ces réseaux se fera en concertation étroite avec les collectivités locales concernées », assurent les deux opérateurs.  France Telecom-Orange se déclare ouvert à des accords similaires avec d’autres partenaires télécoms.

De son côté, Iliad-Free apporte des précisions sur le le schéma de cofinancement.

« Free n’investit qu’à hauteur des lignes nécessaires pour servir ses abonnés à la différence des zones très denses où chaque opérateur déploie un réseau jusqu’aux immeubles et pour la totalité des lignes. Une offre de collecte complète le dispositif. »

Le pionnier du triple play via la Freebox play considère dans son communiqué (version PDF) que « cette mise en commun des moyens permet de déployer un réseau unique et mutualisé entre les répartiteurs optiques et les abonnés », d’accélérer la couverture très haut débit au-delà de la sphère des zones très denses, « tout en maintenant le haut niveau de concurrence ».

L’ARCEP exprime sa satisfaction après la signature de cet accord. Le régulateur du secteur des télécoms espère que d’autres groupes suivront le mouvement pour favoriser les investissements THD et l’émergence d’un marché de gros dans ces zones de moyenne densité.

Soit en tant que cofinanceur de l’offre de France Telecom ou en tant qu’opérateurs de réseaux de fibre optique publiant leur propre offre d’accès.

Les condition du déploiement de la fibre est un sujet sensible d’un point de vue concurrentiel mais aussi politique.

Ainsi, début juin, Orange et SFR accusaient Free de bloquer le déploiement des fibres optiques concurrentes dans les zones très denses.

Parallèlement, dans son rapport d’information sur l’aménagement numérique du territoire, le sénateur Hervé Maurey constate que « d’autres modèles plus pertinents auraient mérités d’être mieux pris en compte » pour le déploiement du très haut débit.

Il préconise des schémas directeurs et des contraintes sur les opérateurs pour qu’ils « respectent leurs engagements ».

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