Fidzup : le marketing mobile sous l’angle « drive to store » lève des fonds

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Fidzup, qui exploite une plate-forme de marketing mobile axée « drive to store » et reciblage en point de vente, lève 3 millions d’euros.

Capter la présence des consommateurs dans et autour des points de vente grâce à leur mobile, y associer des données comportementales et de navigation digitale, puis diffuser des publicités ciblées : c’est, dans les grandes lignes, le principe de la plate-forme de marketing à la performance développée par Fidzup à destination des acteurs de la vente au détail.

La start-up, qui a ses bureaux à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), avait réalisé, à la mi-2013, une première levée de fonds de 300 000 euros auprès de plusieurs réseaux d’investisseurs privés (Investessor, IT Angels, Val’Angels, Dauphine Business Angels), de la holding Petit Poucet Participation et du Fonds Régional de Co-Investissement Île-de-France, géré par CapDecisif Management.

L’actionnariat s’élargit à l’occasion d’un nouveau tour de table accompagné par Walter Billet Avocats et Cerap Conseils. Marquée par la participation de Turenne Capital Partenaires et de CapHorn Invest, l’opération se monte à 3 millions d’euros.

L’occasion, pour Fidzup, d’étoffer ses équipes. Plusieurs postes sont ouverts à l’heure actuelle : commerciaux junior et senior, technicien support informatique et logistique, développeur Web full-stack et gestionnaire du trafic Internet.

Geofencing

Des références telles que Gémo, Timberland, Opel, Etam et Buffalo Grill ont déjà adopté la plate-forme, qui se fonde sur des balises installées dans les points de vente. Les clients qui ont activé le Wi-Fi sur leur téléphone sont localisés avec une précision de l’ordre de 3 mètres, ce qui permet d’examiner leurs comportements d’achat.

Ces données – dont Fidzup précise qu’elles sont stockées « de manière anonyme » pendant « une durée limitée » – permettent de fournir des rapports de fréquentation des points de vente et de personnaliser les publicités display qui apparaissent sur les applications mobiles des partenaires.

Au-delà des annonces, il est possible de diffuser des coupons de réduction ou des points de fidélité. L’idée générale étant, pour les entreprises du retail, de pouvoir suivre l’ensemble du parcours client en détectant les mobinautes en affinité avec leur marque dans la zone de chalandise de leurs magasins, de les recibler en fonction de leurs achats… et surtout de toucher les clients et prospects des enseignes concurrentes.

À ses débuts au printemps 2011, Fidzup n’était disponible que dans les 9e et 10e arrondissements de Paris. Mais le modèle était déjà établi, comme Olivier Magnan-Saurin l’expliquait dans une interview accordée à son ancien employeur Wizbii* (il était CTO de cette société qui exploite un réseau social professionnel pour étudiants et jeunes diplômés).

De ses associés cofondateurs, seul Anh-Vu Nguyen, codirecteur général et par ailleurs responsable du groupe de travail « interactions mobiles en points de vente » au sein de la Mobile Marketing Association, est encore mentionné dans la communication. Michel Pigassou, qui fut CTO, a quitté l’aventure en 2014, direction Zendesk. Christophe Tauziet n’est resté que quelques mois. Il travaille aujourd’hui chez Facebook.

* Olivier Magnan-Saurin venait d’achever, comme Anh-Vu Nguyen, une double formation en école d’ingénieur (École internationale des sciences du traitement de l’information, à Cergy) et de commerce (Grenoble École de management). Fidzup avait posé ses valises à l’Alambik, incubateur axé sur la mise en relation des jeunes pousses et des grands comptes.


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