Fiscalité : la Net-économie se rebelle et reprend le flambeau du pigeon

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pigeons - mouvement de défense des entrepreneurs français

Sur les réseaux sociaux, des entrepreneurs du Net protestent contre les mesures fiscales « anti-start-up » intégrées dans le projet de loi de Finances 2013. Non aux « pigeons », vive les « aigles ».

Pigeons sur Facebook : sensibiliser le monde politique et l’opinion publique

Fin connaisseur du monde des start-up, Pierre Chappaz, ex-P-DG de Kelkoo à la tête du groupe eBuzzing, en rajoute une couche dans une contribution blog : « Chamboredon proteste, poliment, contre la taxation confiscatoire des plus-values sur le capital, qui va atteindre avec Hollande le taux incroyable de 60%. Les taxes sur l’immobilier et les oeuvres d’art ne bougent pas, mais haro sur l’entrepreneur. »

Les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, blogs des experts…) s’emballent : le diable est dans les détails.

Il faut donc pointer du doigt cette mesure considérée comme absurde. Et sensibiliser l’opinion publique et les parlementaires qui vont désormais examiner le projet de loi de Finances 2013.

Par le biais des Pigeons, un appel à la manifestation est lancé pour cette semaine sur la place du Trocadéro à Paris (on avance la date du dimanche 7 octobre qui reste à confirmer).

Mais, Patrick Robin, pionnier de l’Internet français et Président de 24h00 (guide shopping féminin), s’y montre réticent : « En fait si cette manif doit malgré tout avoir lieu (vous savez que je n’y suis pas favorable en l’état) et pour que cela ne devienne pas une manif de « patrons » mais une manif pour l’esprit d’entreprise, l’innovation, les entreprises de croissance, l’emploi… il faut appeler tous les employés des entreprises de croissance, des start-up, etc. à se joindre à vous… le thème: nous avons besoin les uns des autres alors favorisons la création d’entreprise donc nos emplois, au lieu de couper les ailes aux « aigles » et d’en faire des « pigeons »!! enfin quelque chose comme ça ! A travailler … »

Patrick Robin considère qu’il faudrait plutôt « essayer de faire passer quelques amendements à ce projet de loi de finance qui pourraient tempérer les mesures les plus graves pour l’esprit d’entreprise en France. »

Outre la taxation des plus valus de cessions de nos entreprises qui seront désormais alignées sur le barème de l’impôt sur le revenu (IR), il s’inquiète des risques d’augmentation des charges sociales pour les auto-entrepreneurs qui s’estiment eux-aussi lésés.

Le gouvernement compte aligner les prélèvements sur ceux des indépendants, tout en préservant les spécificités du régime.

Mais, pour les auto-entrepreneurs, cela revient à une augmentation de 2 ou 3 points de leurs cotisations.

Une belle  foire d’empoigne dans tous les cas. Certains chroniqueurs contestent la légitimité d’un tel soulèvement des entrepreneurs.

C’est le cas de Jacques Rosselin, Directeur de la rédaction de La Tribune, qui pousse un coup de gueule via Twitter :
« Le mieux qui puisse nous arriver serait que les piailleurs de #geonpi se tirent vraiment en Belgique, en Suisse. Ou ailleurs ».

Fort de sa propre expérience : « J’ai revendu des entreprises que j’ai créés. J’ai payé 25% sur la plus-value. Payer plus ne m’aurait pas gêné. Sauf si c’est réinvesti. »

La semaine risque d’être longue pour le gouvernement qui a bien du mal à trouver ses marques vis-à-vis du monde de l’entreprenariat malgré les appels du pied au salon des Entrepreneurs ou l’Université d’été du MEDEF.

 

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