Commandez vite, mangez vite: Lunchr couvrira tout Paris d’ici septembre

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Lunchr, l’app de Loïc Soubeyrand (ex-Teads) qui permet de gagner du temps en pause déjeuner, accélère la cadence avec ce créneau spécifique dans la chaîne FoodTech.

(Update 01/06/17 à 10:50) Après avoir percé dans la publicité vidéo avec Teads, le start-upper Loïc Soubeyrand a trouvé un nouveau défi: ancrer Lunchr dans la chaîne FoodTech.

En début d’année, il a lancé une app mobile spécial pause déjeuner. Lunchr permet de pré-commander des menus dans les restaurants de proximité de son lieu de travail avec possibilité de manger sur place ou d’emporter son repas.

Principal avantage : gagner du temps sur la pause déjeuner en évitant la file d’attente dans le restaurant.

A la différence d’un Deliveroo ou d’un Foodora, « on ne livre pas », prévient d’emblée Loïc Soubeyrand lors d’un point presse qui a installé son équipe dans l’espace de co-working WeWork située rue Lafayette dans le neuvième arrondissement de Paris.

Lunchr vient de dépasser la barre symbolique des 10 000 commandes avec son app disponible sur l’Apple App Store et Google Play (un site Web est ouvert aussi). En l’état actuel, Lunchr enregistre un panier moyen de 13,50 euros.

L’app couvre le centre de Montpellier (ville de genèse de la start-up) et le cœur de Paris avec 200 restaurants en visant les arrondissements historiques en priorité. La totalité de la capitale sera couverte d’ici septembre.

L’équipe est consciente qu’il va falloir accélérer le développement pour parvenir le plus rapidement possible à une masse critique dans les grandes villes françaises (une troisième métropole est prévue d’ici la fin de l’année) puis il faudra dupliquer le modèle en vue d’une expansion internationale (censée démarrer début 2018).

Au-delà des restaurants classiques, la tendance est d’étendre le cercle des menus disponible sur l’app Lunchr au segment du « snacking » qui se multiplient près des centres d’affaires dans la capitale.

ITespresso.fr a pu tester l’app FoodTech ce midi après téléchargement (en Wi-Fi) : les process d’inscription et de première prise de commande avec description, photos, options (sauces souhaités, choix de cuisson…) – le tout parsemé de géolocalisation – se révèlent rapides.

L’interface épurée favorise la fluidité du parcours du mobinaute jusqu’à la validation. C’est déjà un bon point en termes d’expérience utilisateur.

Une nouvelle fonction sera proposée courant juin : la commande groupée (tout en séparant le volet paiement des menus).

Prochaine étape : la gestion des titres restaurants pour le paiement des menus via Lunchr (et là c’est un « gros sujet » prévient Loïc Soubeyrand).

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Loïc Soubeyrand en mode démo de Lunchr

La nécessaire confiance des restaurateurs

Le modèle économique de la start-up repose sur un modèle de commissionnement du côté des restaurateurs et gérants d’enseignes.  Pour l’utilisateur qui commande des plats, c’est indolore.

En conséquence, le développement de Lunchr passe par la confiance vis-à-vis des pros de la restauration.

La start-up leur fournit une tablette Android et une mini-imprimante Bluetooth en guise d’équipement pour gérer les commandes reçues via l’app.

Elle s’engage à développer « du chiffre d’affaires additionnel » et de nouer des relations de fidélisation entre l’utilisateur de l’app et l’enseigne de restauration (notamment à travers la distribution de bons de réduction).

Co-fondateur de l’enseigne de bars à salades Elgi, Cédric Accarias a apporté son témoignage lors du point presse Lunchr.

Cela tombe bien : il détient un établissement à proximité de l’espace de co-working WeWork (ITespresso.fr vous recommande la succulente salade Birdie Numnum à déguster sur place ou à emporter*).

Pour son enseigne, Cédric Accarias a ouvert un nouveau site Web en fin d’année en coopération avec Zelty (caisse enregistreuse sur iPad), ce qui permet de développer les prises de commandes à distance (la livraison à domicile ou lieu de travail est assuré avec les coursiers Stuart).

Parallèlement, le click-and-collect émerge, notamment à travers un partenariat avec Lunchr. L’enseigne enregistre 60 et 100 commandes à distance par jour, dont 70% en mode click-and-collect, précise Cédric Accarias.

« On a dédié une embauche spéciale pour gérer les commandes Web par resto. Cette personne ne fait rien d’autre », assure le co-fondateur de l’enseigne Elgi.

Une organisation en phase avec la promesse de Lunchr : « Commander plus tôt pour être servi plus rapidement ». Ce qui s’est révélé effectivement efficace pour éviter la file d’attente lorsque votre dévoué serviteur d’ITespresso.fr a été récupéré la commande.

Prochaine levée de fonds fin 2017

Dans le business de la FoodTech, Loïc Soubeyrand estime qu’il reste de la place pour un modèle spécifique comme Lunchr qui se concentre sur le click-and-collect sans déborder sur le segment de la livraison (delivery) qui comporte son lot de services comme Deliveroo, Foodora ou UberEat.

Après avoir mené un tour d’amorçage de 2,5 millions d’euros auprès du fonds Daphni, la start-up compte réaliser un deuxième de financement beaucoup plus ambitieux d’ici la fin de l’année pour passer la vitesse supérieure.

De nouveaux managers sont venus renforcer l’équipe composée d’une quinzaine de personnes comme David Deslandes (ex-Responsable Grands Comptes Facebook) qui prend en main la partie commerciale et Romain Libeau (ex-Directeur Marketing Deliveroo) qui s’occupe du marketing pour Lunchr.

Avec un peu d’ingéniosité, il reste encore des places à prendre dans cette « chaîne globale de l’alimentation », comme on a pu le constater avec la start-up Frichti (préparation et de livraison de repas de qualité à domicile), qui a récemment levé 30 millions d’euros.

*Full disclosure : les journalistes présents au point presse disposaient d’un code promo de 20 euros pour tester l’app Lunchr

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