France Telecom : la bourse ou la fibre ?

Mobilité

L’opérateur historique déclare qu’il suspend ses investissements dans la fibre, le temps d’examiner les « conséquences financières et opérationnelles » liées aux préconisations de l’Arcep.

France Telecom se raidit à propos de la fibre optique, après avoir pris connaissance des propositions émises la semaine dernière par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).

Le point d’achoppement porte sur le déploiement du très haut débit dans les zones très denses qui favoriserait le multi-fibre pour la partie verticale des immeubles (c’est à dire une fibre pour chaque logement) alors que France Telecom mise plutôt sur du mono-fibre (une fibre à partager pour tous les logements).

Dans la vision de l’Arcep, tout opérateur peut demander à l’opérateur d’immeuble (l’opérateur choisi par la co-propriété pour fibrer l’immeuble) de disposer d’une fibre supplémentaire dédiée pour chaque logement, moyennant un préfinancement de son installation et un co-financement de l’investissement initial.

« Ce dispositif n’impose pas de norme multi-fibres, mais rend possible l’exercice de son option par les opérateurs », est-il précisé sur le site de l’Arcep.

Mais cela ne concorderait pas avec la stratégie « mono-fibre » et son modèle économique pré-établis par France Telecom. « Nous prenons note du cadre juridique proposé mais nous devons examiner les conséquences opérationelles et financières », explique un porte-parole de l’opérateur.

Selon l’évaluation de France Telecom, la fibre surnuméraire (une fibre par opérateur) pourrait entraîner un surcoût d’installation de l’ordre de 40%. Alors que l’Arcep avance un coût supplémentaire de 5%.

L’opérateur historique pourra éventuellement justifier sa propre évaluation dans la consultation publique ouverte par le régulateur des télécoms sur le déploiement du très haut débit en zones très denses (qui s’achève le 22 juillet).

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