Free Mobile : et maintenant la grève en France ?

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Sur fond de montée en puissance commerciale chez Free Mobile, des voix s’élèvent pour dénoncer des tensions sociales en interne.

Cela fait trois mois que Free Mobile a démarré ses activités sur les chapeaux de roues.

Mais des syndicats montent au créneau pour dénoncer des coulisses qui ne sont guère reluisantes au niveau des centres d’appels. Au point de brandir la menace de la grève.

Des tensions sociales avaient déjà été observées sur le front du call center de Free Mobile au Maroc.

Mais, cette fois, les tensions apparaissent au niveau des centres d’appels  en France.

Selon des témoignagnes recueillis par des médias comme Europe 1, des anciens salariés évoquent des « humiliations en public » et des méthodes brutales de management.

Au micro de RTL, un ex-collaboratrice Aurélia (prénom changé) garde un goût amer de son expérience en période d’essai en qualité de conseillère commerciale chez Free Mobile.

« Au début, quand on rentre, on nous vend du rêve, des possibilités d’évolution (…) ». Mais la réalité est plus dure. « Des filles qui pleurent dans les toilettes, des collègues renvoyés pour un oui pour un non, jamais dans un bureau, toujours devant nous. »

Des syndicats prennent le relais. Un délégué CFDT chez Iliad-Free (principal syndicat du groupe) proteste contre un certain « terrorisme manageurial ».

Une tension qui se transformer en appel à la grève si la direction du nouvel opérateur de téléphonie mobile ne prend pas de « mesures urgentes ».

Bernard Alain, responsable télécoms du syndicat Force Ouvrière, évoque de son côté en glosant un « dialogue social à l’image de la démarche commerciale: très originale ».

De son côté, Free Mobile se contente de rappeler le nombre de recrutements réalisés pour développer l’activité de centre d’appels (« 900 personnes en neuf mois ») et dément un niveau de turn-over qui serait anormal par rapport à la la moyenne observée dans le secteur.

Free Mobile rencontre aussi des difficultés avec les syndicats des opérateurs mobiles concurrents (en particulier CFE-CGC) qui sont mobilisés pour dénoncer un présumé « système Free Mobile » anti-concurentiel.

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