Free prétendant à la 3G

Mobilité

Le groupe Iliad, maison-mère du service d’accès, « exprime son intérêt » pour
la quatrième licence d’opérateur mobile que l’Arcep veut attribuer.

La mobilité titille Free. Précurseur du triple play en France, le deuxième fournisseur d’accès Internet haut débit en France veut désormais étoffer son offre avec un pan de services mobiles.

Certes, le FAI avait déjà pris des initiatives dans la mobilité. De manière anecdotique, Free avait lancé le mois dernier un téléphone mobile bimode GSM/Wi-Fi qui permet de téléphoner en Wi-Fi en s’appuyant sur la Freebox selon les conditions de son forfait.

En revanche, son implication dans le WiMax du nom de cette technologie Internet haut débit mobile en cours de déploiement dans les régions de France se révèle plus stratégique. En septembre 2005, Iliad avait acquis la licence nationale WiMax détenue par Altitude Télécoms. En avril 2006, Free entamait la commercialisation d’une offre WiMax sur poste fixe vers les particuliers.

Mais même avec la perspective du WiMax mobile, cela ne suffira pas, estime Free. Dans le cadre de la consultation publique lancée le 5 octobre 2006 par l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (Arcep), le groupe Iliad vient d’annoncer vendredi qu’il exprimait « un intérêt pour la quatrième et dernière licence d’opérateur mobile ».

Free deviendrait donc un prétendant à la 3G (réseaux UMTS) voire sa version optimisée en 3G+. « Cette manifestation d’intérêt ne constitue en aucun cas un engagement pour le groupe », nuance le groupe Internet/télécoms dans son communiqué de presse. Mais il a clairement des exigences qu’il ne souhaite pas encore dévoiler. « Nous souhaitons insister sur le fait que des aménagements sont à mettre en place pour assurer la viabilité d’un nouvel entrant et ainsi favoriser le développement de la concurrence sur le marché du mobile dans l’intérêt des consommateurs », précise la direction de Free.

Noos en lice

L’Arcep compte attribuer la quatrième licence dans le courant de l’année 2007. L’instance de régulation des télécoms en France a indiqué vendredi 17 novembre qu’elle « communiquera dans le courant de la semaine prochaine sur les résultats de la consultation publique sur la réutilisation des fréquences 900 et 1800 MHz par les réseaux 3G et le possible intérêt des acteurs pour la 4ème licence 3G encore disponible ».

Mais Free n’est pas le seul dans la compétition. Selon l’édition des Echos en date du 17 novembre, le câblo-opérateur Noos-Numéricâble se montrerait également candidat s’il parvient à monter un consortium. Les candidats avaient jusqu’à vendredi soir pour « exprimer leur intérêt ». Ce qui ne constitue pas en soi un acte de candidature. Juste une prise de position initiale. L’acquéreur potentiel de la quatrième licence devra débourser 619 millions d’euros.

Free veut deux fois plus d’abonnés en 2010
Pour la première, le groupe Iliad/Free a communiqué ses objectifs en termes de nombres d’abonnés d’ici fin 2010. Il compte afficher à cette échéance plus de 4 millions d’abonnés haut débit représentant environ 10 millions de Français. Le groupe Internet/Télécoms a rarement communiqué de prévisions chiffrées avec une marge de 4 ans. A fin 2006, il comptera plus de deux millions d’abonnés haut débit.


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