Fusion Atos Origin – Siemens IT : un nouveau champion de l’IT en Europe

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L’alliance stratégique entre Atos et Siemens bouscule le monde des SSII en Europe et dans le monde. Le binôme va se mesurer à IBM et HP-EDS. Etat des lieux lors du point presse.

Atos + Siemens : l’Europe, ce « marché domestique »

Fort d’un effectif global de 78 800 collaborateurs (dont 62 000 ingénieurs), Thierry Breton met l’accent sur la parfaite complémentarité géographique des activités d’Atos Origin (qui couvre l’Europe de l’Ouest) et de Siemens IT (Europe du Nord et de l’Est).

Le patron d’Atos Origin a déjà quelques idées sur la manière d’étendre le programme TOP qu’il avait initié à son arrivée il y a deux ans (« comment unifier les activités du groupe tout en améliorant la marge opérationnelle ») en intégrant les ressources de Siemens IT.

Et il veut maintenir un cap « zéro dette » à l’horizon 2012.

Cette alliance dépasse le cadre du Vieux continent, zone considérée comme « le marché domestique » : le nouvel ensemble dispose de 7900 salariés en Inde, 4500 aux Etats-Unis, 3000 en Amérique latine…

En tout, 25% des ressources humaines sont situées dans des pays en voie de développement.

En France, Atos affiche un effectif de 14 600 personnes tandis que Siemens IT en aligne 11 500 outre-Rhin.

Le recrutement bat son plein : Atos Origin compte embaucher jusqu’à 8000 personnes dans le monde en 2011 (dont 1600 en France).

Quels segments de produits pour quels marchés qui seront développés en priorité ? Le cloud et l’infogérance (52% du chiffre d’affaires du nouvel ensemble) se retrouvent sous les feux des projecteurs.

Tandis que le conseil et l’intégration systèmes pèsent 33% dans la balance et les services spécialisés (High-Tech Transactional Services ou HTTS, Atos WordlGrid ou Business Process Outsourcing dans le secteur de la santé).

De son côté, Peter Löscher a évoqué la dimension « smart mobility » au cours du point presse (Atos a déjà pris position là-dessus).

Les deux partenaires ont également annoncé un programme R&D commun de 100 millions de dollars sur trois ans. Une dizaine de projets sont déjà identifiés dans les HTTS, l’e-santé, l’e-car…

L’approche est multi-sectorielle : industrie-distribution-transports (25% du CA), secteur public et santé (25%), le domaine financier (20%), télécoms et médias (13%), énergie-« utilities » (7%) mais cette part devrait augmenter au regard des projets de smart grid (réseaux électriques intelligents).

En marge de l’annonce de ce rapprochement, Atos fournira à Siemens l’infogérance et l’intégration de systèmes (un contrat de 5,5 milliards d’euros sur une durée de 7 ans).

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