Fusion France Telecom – Deutsche Telekom, une pure fiction ?

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A travers la montée de Deutsche Bank dans le capital de France Telecom, le syndicat CFE-CGC/UNSA perçoit l’influence de Deutsche Telekom. Le groupe télécoms français dément tout rapprochement stratégique.

Deutsche Bank vient de franchir le seuil des 5% dans le capital de France Telecom en investissant plus de deux milliards d’euros.

Du coup, la puissante banque d’affaires allemande devient le troisième actionnaire du groupe télécoms français derrière l’Etat français et le Fonds stratégique d’investissement (FSI), qui dispose chacun de 13,4% du capital. Et elle se retrouve devant le bloc des salariés de France Telecom (4,2%).

Au-delà de cette prise de position financière, la section syndicale CFE-CGC/UNSA du groupe France Telecom perçoit les prémices d’un rapprochement stratégique avec…Deutsche Telekom.

Car Deutsche Bank est aussi actionnaire de l’opérateur historique allemand et l’une de ses principales banques conseil.

« Il est vrai qu’un rapprochement entre les deux opérateurs historiques, souvent envisagé et souvent sans succès, pourraient néanmoins être porteur de sens cohérence dans un marché européen arrivé à maturité », commente CFE-CGC/UNSA dans un communiqué de presse diffusé lundi.

« Deutsche Telekom et France Telecom sont désormais ainsi co-actionnaires en Grande-Bretagne [ils exploitent la marque Everything Everywhere en commun, ndlr]. Désormais, les zones de recouvrement sont peu importantes hormis quelques pays en Europe de l’Est dont la Pologne, Roumanie… »

En l’état actuel, la direction de France Telecom écarte cette hypothèse de méga-fusion. Contactée mardi matin par l’AFP, elle a démenti un projet de fusion avec son homologue allemand.

En 2008, France Telecom avait tenté un rapprochement stratégique avec l’opérateur scandinave TeliaSonera. Mais il a finalement reculé, estimant que sa marge de manoeuvre était « limitée ».

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