Gallimard subit un bizutage spécial sur Twitter

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La maison d’édition a négocié la reprise en main d’un compte Twitter @gallimard qu’elle n’avait pas réservé. Le compte était aux enchères sur eBay « pour une bonne oeuvre », assure l’instigateur anonyme.

Un compte Twitter associé à une marque, cela coûte combien si on souhaite le céder au propriétaire légitime ?

Un internaute anonyme, qui avait créé le compte @gallimard en 2009 sur le réseau social, s’est rapproché des Editions Gallimard…après avoir exposé le compte aux enchères sur la plate-forme eBay.

Antoine Gallimard, P-DG de la maison d’édition éponyme, a précisé à l’AFP que cette question serait « résolue à l’amiable » avec le détenteur du compte Twitter.

L’issue des discussions lui est favorable apparemment mais à quel prix ?

« Une phase de transition va avoir lieue sur ce compte dont je passe la main dans quelques jours aux équipes marketing de Gallimard », a tweeté l’internaute qui gère le compte @gallimard (1800 abonnés) et qui a adopté « JR » comme pseudonyme (avec quelques fautes d’orthographes dans les textes originaux).

« Le rendez-vous avec Antoine Gallimard a été très intéressant, c’est un homme très au fait de nouveaux usages numériques. »

Selon Livres Hebdo qui a rapporté cette « histoire twitteresque », les enchères sur eBay commençaient à prendre une certaine proportion : 1500 euros, juste avant la suspension de la vente.

Mise de 25 euros au départ avec « l’engagement de reverser la totalité du produit de la vente ira à une association d’aide à l’enfance visant à lutter contre illettrisme, moins les frais demandés par ebay ».

« JR » affiche sa bonne foi, arguant qu’il était prêt à céder @Gallimard gratuitement à la maison d’édition. Il assure qu’il avait réservé ce compte pour « éviter le ‘squatage’ du nom par un Américain ou une personne mal intentionnée. »

Difficile de remettre en cause l’honnêteté de ce « JR » anonyme mais signalons qu’un discours similaire est généralement tenu par les cybersquatteurs de noms de domaine…

Les comptes Twitter commencent à prendre de la valeur au regard du buzz autour de ce réseau social.

Ainsi, en 2010, le ministère israélien des Affaires étrangères a accepté de verser 3000 dollars à un entrepreneur américain gérant d’un site porno.

Il voulait récupérer un compte Twitter au nom générique mais stratégique : @israel.

Cela risquait de semer la confusion dans l’esprit des internautes et de porter préjudice à l’Etat israélien s’il tombait dans de mauvaises mains.


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