Google et Verizon unis contre la neutralité du Net ?

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La neutralité du Net est-elle en danger ? Google et Verizon discuteraient d’un accord permettant à Verizon de donner la priorité aux services de Google sur son réseau, en échange d’une rétribution.

En effet, la rétribution des opérateurs télécoms par des sites Web en échange d’un accord de priorité de leurs services sur le réseau haut débit pourrait intéresser Verizon, dans le mesure où un désengorgement des réseaux serait ainsi créé, permettant à l’opérateur de souffler un peu en ce qui concerne la perpétuelle modernisation de ses réseaux pour faire face à l’explosion du trafic Internet.

Un tel accord sur la priorité des données pourrait aussi avantager Google dans le domaine de l’Internet mobile, dans la mesure où Verizon, est, à l’heure actuelle, un des plus importants distributeurs de smartphones Google Android…

Des discussions difficiles avec la FCC

D’un autre côté, des pourparlers existent toujours entre la FCC (Federal Communications Commission), les acteurs du Web, les opérateurs et les FAI afin de définir des règles visant à garantir la neutralité des réseaux.

Des géants comme Google, Yahoo, eBay, Amazon, Microsoft et Apple se sont érigés en porte-drapeau de la « Net Neutrality », alors que les FAI et les opérateurs mobiles, eux, font la grimace, puisque cette neutralité du Net sera un enjeu crucial pour le développement de leurs revenus et la gestion des réseaux technologiques.

Suite à ses discussions, Eric Schmidt, le P-DG de Google, a récemment déclaré essayer de trouver « des solutions qui fassent le pont entre la position « neutralité du net dure ou rien » et la position historique des opérateurs ». En soulignant que la priorité d’acheminement pourrait davantage se définir en fonction des types de données et non en fonction des sites Web eux-mêmes.

« Ce que nous voulons dire, c’est que si vous avez un type de données, par exemple de la vidéo, vous n’allez pas faire de la discrimination entre la vidéo de quelqu’un ou d’un autre. On peut faire une différence entre différents types de données », aurait indiqué Eric Schmidt, note l’AFP.

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