Gouvernance Internet : la direction de l’Isoc France face à une fronde

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Un groupe d’experts du Net appelle à la « reconstruction » du Chapitre français de l’Internet Society. La tension monte sur fond d’arrivée de l’Icann à Paris.

L’Isoc-Reconstruction met en avant plusieurs revendications comme le fait de « s’opposer globalement à l’étrange réforme des statuts proposée par l’actuel bureau devenu illégitime quand les statuts actuels sont si peu respectés » et de mettre en oeuvre un audit juridique, technique et financier de l’Isoc France et de réorganiser la structure « dans des conditions de légitimité et de transparence acceptables et vérifiables par tout un chacun ».

Toujours selon le communiqué de presse émanant « des rebelles », le Conseil d¹administration de l’ISOC Monde « a mis en route une procédure contradictoire qui doit permettre d¹établir les faits et de réorganiser l’Isoc France en concertation, sur des principes de bonne gouvernance ». Une information qu reste à vérifier.

Des « croches-pieds avant l’arrivée de l’Icann »

Contacté par Vnunet.fr, Sébastien Bachollet, président de l’Isoc France, ne nie pas qu’il existe des problèmes mais ils sont liés « au fonctionnement de la vie associative ». En revanche, il considère que cette fronde provient de personnalités de l’Internet français qui ne sont pas membres d’Isoc France

« C’est curieux cette manière de faire des croches-pieds à ceux qui font venir l’Icann à Paris ». Allusion à la réunion du régulateur mondial du nommage Internet en France (une première) qui devrait se tenir du 21 au 27 juin 2008.
Lundi soir, un conseil d’administration du Chapitre fançais se tiendra pour discuter justement d’une refonte des statuts.

Actuellement, Sébastien Bachollet recense une soixantaine de membres au sein de l’Isoc France. « Je souhaite d’abord adopter les nouveaux statuts, de nouvelles élections se tiendront après », commente le président d’Isoc France. Sur ce principe, il sera difficile de trouver une ouverture avec l’Isoc-Reconstruction qui n’accorde plus de crédit à l’actuelle direction d’Isoc France.

« Calmer le jeu »

« La meilleure solution serait de trouver une solution en interne pour aboutir à une ouverture », commente Bruno Oudet. Le pionnier de l’Internet français assure qu’il s’est retrouvé sur la liste des signataires d’Isoc-Reconstruction sans avoir formellement donné son accord pour la diffusion du communiqué de presse.

Certes, Bruno Oudet, qui a fondé l’Isoc France en 1996 sur invitation de Vinton Cerf et qui reste président d’honneur du Chapitre français, admet un « manque de dynamisme de la structure qui n’a pas suivi la croissance de l’Internet en France » mais il considère qu’il faut « calmer le jeu ».


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