Green IT : les objets connectés font exploser la facture d’électricité

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L’Agence internationale de l’énergie en appelle à une réflexion globale sur le cas des appareils électroniques connectés en permanence au réseau.

Traditionnellement allumés ou éteints via un interrupteur physique, les appareils électroniques du foyer entrent progressivement dans une ère de connectivité.

Box Internet, réfrigérateurs, machines à laver, luminaires et thermostats : de nombreux équipements sont devenus contrôlables à distance grâce à une liaison réseau. Mais jusqu’à 80% de l’électricité qu’ils utilisent sert uniquement à maintenir cette connexion. C’est l’une des principales conclusions établies par l’Agence internationale de l’énergie (IEA) dans son rapport « More Data : Less Energy : Making Network Standby More Efficient in Billions of Connected Devices » (document PDF, 176 pages).

Il y a déjà plusieurs décennies, le paradigme de l’appareil allumé ou éteint (« on/off ») avait été bouleversé par l’intégration, dans les ordinateurs, les magnétoscopes ou encore les chaînes hi-fi, de puces mémoire nécessitant une source d’alimentation permanente pour conserver des données. Sur les équipements non pourvus d’une pile de sauvegarde, débrancher la fiche secteur entraînait automatiquement une réinitialisation.

Une nouvelle étape a été franchie avec la connexion de ces appareils au réseau. Mais les enjeux sont encore plus grands en matière de consommation d’énergie. L’IEA cite le cas de Smart TV utilisant 30 W de courant en fonctionnement « normal »… et 25 W en veille. Mais aussi d’une set-top box nécessitant 16 W en utilisation… et 15 W le reste du temps. Sur la base d’un kilowattheure à 0,20 dollar et d’un parc de 14 milliards d’appareils connectés, les économies à l’échelle de la planète auraient pu s’élever, en 2013, à 400 térawattheures, soit la consommation annuelle de la Grande-Bretagne et de la Norvège réunies.

Selon Maria van der Hoeven, ce contexte « pousse à construire des centrales et des infrastructures de distribution dont on pourrait se passer ». La directrice exécutive de l’IEA évoque aussi un impact écologique « non négligeable » et mis d’autant plus en lumière que des efforts ont été consentis sur d’autres fronts, comme celui des data centers. Elle estime que la consommation globale des appareils électroniques connectés au réseau pourrait être réduite de 65% en mettant en place des mesures adéquates.

Il faudra néanmoins s’assurer d’instaurer un cadre coopératif stable pour le développement et l’implémentation de dispositifs d’économies d’énergie sur l’ensemble de la chaîne de valeur : matériel, logiciel, protocoles. Les gouvernements joueront un rôle crucial en signant des accords avec l’industrie, en créant des labels distinctifs, en délivrant des certifications et en menant des campagnes d’information auprès des utilisateurs finaux.

D’un point de vue technologique, les terminaux mobiles semblent constituer le point de référence idéal, notamment à travers les smartphones, aujourd’hui capables de maintenir une connexion réseau en utilisant moins de 0,5 W.

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