Grisbee : une approche du robo-advisor qui plaît à Crédit Mutuel Arkéa

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Crédit Mutuel Arkéa investit 3 millions d’euros dans la société Finansemble, à l’origine d’un « coach financier en ligne » exploité sous la marque Grisbee.

Le Crédit mutuel poursuit sa prospection dans l’univers FinTech.

Via sa branche Arkéa, le groupe bancaire français a déjà mis ses billes dans Younited Credit (prêts de particuliers à particuliers), Linxo (agrégation et analyse de données financières) ou encore Leetchi (solutions de paiement et de cagnotte en ligne), dont il a pris le contrôle en septembre 2015.

Son dernier investissement en date porte sur la société Finansemble. Il se monte à 3 millions d’euros, sous la forme d’une augmentation de capital.

Fondée en 2012 par quatre anciens employés du secteur bancaire*, la start-up avait lancé, l’année suivante, sa première offre : une plate-forme de produits financiers, de conseils en ligne et d’outils d’aide à la décision. En 2014, elle y avait greffé un simulateur de défiscalisation baptisé Défiscalisator.

L’offre a évolué en avril dernier, sous la forme d’un « coach financier en ligne » exploité sous la marque Grisbee et qui doit permettre aux particuliers de prendre en main leurs placements… sans leur banquier, à partir d’un diagnostic complet de leurs actifs.

La gestion patrimoniale est abordée sous l’angle du robo-advisor : ce sont des algorithmes qui, une fois les informations de patrimoine consolidées (via l’API Linxo et éventuellement par ajout manuel), projettent l’évolution des finances du client ; puis émettent, avec une bonne dose d’intelligence artificielle, des recommandations selon la situation personnelle de chacun.

La confiance aux algos

Grisbee examine aussi bien la diversification du rendement que la capacité d’épargne, l’impôt sur le revenu, l’endettement et les frais de succession. L’utilisateur a la possibilité de signaler des événements futurs comme le financement d’un mariage ou l’achat/vente d’un bien immobilier.

Les suggestions sont fonction des priorités définies au préalable : réduire son impôt, augmenter ses revenus à la retraite, investir dans l’immobilier, financer les études des enfants…

Finansemble permet ensuite de souscrire les offres correspondantes, en ligne ou auprès de conseillers. La SAS basée au Chesnay (Yvelines) précise que les données qu’elle collecte sont hébergées en région parisienne – chez Gandi – et que sa plate-forme ne fonctionne qu’en lecture : impossible, donc, de réaliser directement des opérations financières.

La formule de base (« Essentiel ») est gratuite. Elle inclut la consolidation du patrimoine (« plus de 140 banques françaises » connectées), le calcul des indicateurs financiers, un tableau de bord général, un rapport mensuel, l’intégration des événements financiers à venir et des recommandations globales.

Pour bénéficier de tableaux de bord par objectif financier en nombre illimité, d’un suivi détaillé des biens immobiliers, d’une assistance téléphonique ou encore d’un historique illimité des données, il faut basculer sur l’offre « Liberté », à 4,90 euros TTC par mois.

La formule « Zen » à 9,90 euros y ajoute l’accompagnement par un conseiller, ainsi qu’une fonction à venir : l’accès partagé avec proches, notaire, avocat, etc. Il existe une option « VIP » à 49,90 euros qui propose l’accompagnement par un conseiller dédié, un bilan retraite complet et la reconstitution de l’historique des crédits immobiliers.

* Le DG Maxime Camus, ancien de Capgemini Consulting ; le directeur commercial Emmanuel Collineau de Meezemaker, passé par Aviva Investors ; le directeur technique Adrien Dauchez, ex-Société Générale et Natixis ; le directeur marketing Frédéric Billot de Lochner, arrivé du cabinet de conseil en management et stratégie Ares & co.

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