Groupon : départ de la directrice générale, entrée en Bourse incertaine

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Groupon vient de passer un vendredi noir. La directrice générale a quitté la société pour rejoindre Google. Et la perspective d’une introduction en Bourse s’éloigne encore un peu.

On observe une série de défections inquiétantes chez Groupon. Seulement une crise de croissance ?

Vendredi 23 septembre, la société exploitante le site des bonnes affaires sur Internet a confirmé que sa directrice générale Margo Georgiadis avait démissionné. Elle occupait ce poste depuis 5 mois.

La n°2 de Groupon retourne chez son ex-employeur Google pour occuper un poste difficile à refuser : « Présidente Amérique de Google ».

Le P-DG et fondateur Andrew Mason renforce la supervision des activités en prenant en charge les ventes, les canaux de distribution, le marketing et la stratégie internationale.

C’est le deuxième directeur à quitter le navire en quelques semaines : fin août, Bradford Williams, vice-président chargé des relations publiques, a donné sa démission, trois mois après son arrivée chez Groupon.

Coïncidence de calendrier ? C’est également vendredi dernier que Groupon a changé son « formulaire S-1 », du nom de la documentation officielle déposée auprès de la SEC en anticipation de son entrée en bourse.

Pour répondre aux critiques du gendarme américain de la Bourse, le site d’achats groupés a décidé de rapporter maintenant son chiffre d’affaires, en excluant les sommes reversées aux marchants partenaires.

Du coup, ses revenus pour le premier semestre 2011 sont officiellement passés de 1,52 milliard de dollars (S-1 ancienne version) à 688,1 millions (S-1 nouvelle version).

Ses pertes restent identiques, à 160,6 millions de dollars.

De quoi sérieusement entamer la confiance des investisseurs, et la valorisation à 20 milliards de dollars que l’entreprise visait.

D’autant que selon des sources du Wall Street Journal (article payant), si les principaux managers de l’entreprise entendent encore procéder à une IPO, ils ne sont plus du tout certains du calendrier, entre les doutes de la SEC sur ses comptes et la volatilité des marchés financiers.

Une entrée en Bourse avant la fin de l’année comme prévu parait du coup compromise, alors que les difficultés s’accumulent.

Ses employés mécontents commencent ainsi à lui faire des procès, et la concurrence ne relâche pas la pression (LivingSocial se développe très vite).

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