Groupon est-il vraiment un bon plan pour les commerçants locaux ?

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Nantes, Dijon, Lyon…Des commerçants de proximité se plaignent du manque de transparence dans les « deals » Groupon. Des mesures sont prises pour éviter des dérives, selon l’équipe française. Enquête.

La croissance exponentielle de Groupon est-elle réellement maitrisée de bout en bout ?

Lancé en 2008 aux Etats-Unis, le site des bons plans avec les commerces de proximité est dorénavant valorisé à 15 milliards de dollars (janvier 2011) et prépare une introduction en Bourse.

Si le modèle semble fonctionner auprès des internautes, cela coince parfois du côté des petits commerces qui acceptent de jouer le jeu « des bons plans ».

En France, plusieurs affaires sont venues ternir l’image de ce service en ligne d’origine américaine.

En signant un « deal » contractuel avec Groupon, les commerçants pensent s’assurer un bon coup de pub.

Mais certains regrettent désormais ce choix.

Le mois dernier, une gérante d’un magasin d’optique localisé à Nantes (Loire-Atlantique) a même accusé Groupon « d’escroquerie ».

Les langues continuent de se délier.

A Dijon (Côte-d’Or), un autre professionnel, esthéticien cette fois-ci, indique ainsi que l’accord avec Groupon plombe ses affaires.

« Pour une boutique ouverte depuis seulement quelques mois, le poids économique de la démarche n’est pas surmontable si les retombées en terme de clientèle ne suivent pas » , explique-t-il sous le sceau de l’anonymat à DijonScope. « Groupon va plus fossoyer le petit commerce qu’autre chose ».

Les polémiques dépassent parfois les frontières.

Ainsi, en Belgique, la responsable de la boutique Escale Design a publié un témoignage accablant sur son mur Facebook (la page n’est plus accessible en ligne mais nous disposons d’une copie d’écran).

Devant l’ampleur des réactions négatives suscitées suite à ce message, Groupon a essayé de se défendre.

« Nous avons pris connaissance de la situation financière délicate dans laquelle Escale Design affirme se trouver et nous le déplorons. Cependant, le faible nombre de bons utilisés par les clients à ce jour (quelques dizaines de coupons retournés par le partenaire) et la valeur de ces bons ne peuvent en aucun cas avoir pu causer cette situation » , justifie péniblement l’équipe Groupon dans une contribution blog en date du 31 mars.

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