Haut débit : Comcast limite la bande passante accordée à ses abonnés

Mobilité

Aux Etats-Unis, le câblo-opérateur veut limiter les excès en termes de téléchargements illimités. « La fin de l’Internet tel qu’on le connaît » ?

Le temps des téléchargements en continu et d’une bande passante illimitée est-il révolu ? Comcast, l’un des premiers fournisseurs d’accès aux Etats-Unis, a annoncé qu’il limitera la quantité de données téléchargées à 250 Giga-octets (Go) par mois et par abonné (250 gigabytes of traffic per month).

Une telle limite, qui prendra effet en octobre, laisse cependant de la marge aux intéressés : un internaute utilise en moyenne deux à trois Go par mois, seul un petit pourcentage dépasse 250 GO par mois, selon Comcast.

Mais cela révèle que l’ère du web sans entrave touche à sa fin. Pour Om Malik, fondateur du site sur l’actualité des nouvelles technologies GigaOm.com, « c’est la fin de l’Internet tel qu’on le connait. »

Certains craignent qu’un telle mesure risque d’affecter en premier lieu le téléchargement de films. Selon Comcast, 250 Go correspond au téléchargement de 125 films standards.

Faux, répond Derek Turner, directeur de recherche au sein de l’organisation indépendante Free Press pour la défense de la liberté des médias, pour qui les films haute définition – un marché en plein essor – requièrent davantage de bande passante. « Une limite à 250 Go par mois semble élevée, et ça l’est pour notre utilisation actuelle de l’Internet, mais c’est l’équivalent de quatre heures de télévision en HD. »

Comme l’eau ou l’électricité, une bande passante facturée à la quantité

Avec l’essor des réseaux en fibre optique permettant l’accès à un débit de 100 Mb/s, la consommation de données sur Internet est destinée a exploser dans les années a venir. Un phénomène que les fournisseurs d’acces à Internet ne voient pas d’un bon oeil. Comcast n’est en effet pas le seul FAI a prendre les devants.

En juin, Time Warner Cable a mené un test au sein d’une ville au Texas, en proposant des tarifs en fonction de la consommation de Giga-octets. Les usagers dépassant leur quota devaient payer une somme supplémentaire. AT&T envisage de faire de même.

Au Japon, NTT limite depuis juin dernier ses consommateurs a 30 Go de fichiers uploadés par jour, le download reste illimité. Tout comme l’eau ou l’électricité, la bande passante est en passe d’être facturée à la quantité.