Haut débit universel : Orange, Eutelsat et Astra déjà sur les rangs

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Orange, Astra et Eutelsat sont intéressés par le futur service d’accès à Internet haut débit par satellite voulu par Eric Besson.

L’Internet haut débit doit être accessible à tous les Français. C’est le souhait émis par Eric Besson, secrétaire d’Etat chargé de la prospective, de l’évaluation des politiques publiques et du développement de l’économie numérique, lors de la présentation  en octobre dernier des mesures phares de son Plan Numérique 2012.

Ainsi, un appel à candidatures sera lancé début 2009 pour la fourniture d’une prestation d’accès universel à Internet haut débit par satellite, à compter du 1er janvier 2010. Mais d’ores et déjà trois candidats ont révélé qu’ils participeraient à cet appel d’offres lancé par l’Etat : il s’agit d’Orange, via sa filiale NordNet qui offre du haut débit par satellite, et des opérateurs satellite Eutelsat et d’Astra, selon Les Echos. Objectif : couvrir les zones blanches non desservies par l’ADSL ou le câble.

Les opérateurs retenus devront être en mesure  de fournir un débit minimum de 512 kbit/s à un « tarif abordable », c’est-à-dire moins de 35 euros par mois. La mise en place d’un Internet haut débit universel pourrait permettre de réduire la fracture numérique dénoncée par Eric Besson. Il concernerait entre deux et quatre millions de Français, encore exclus du haut débit. Au troisième trimestre l’Arcep a comptabilisé 17,1 millions d’abonnements à Internet à haut débit. Sur un an, l’autorité de régulation a  recensé une progression de 2,3 millions (+16%).

L’offre sera viable en fonction des prix de gros proposés

L’intention est louable, mais il reste encore aux opérateurs à trouver un modèle économique viable pour que l’offre d’accès universel au haut débit soit viable.

En effet, l’équipement nécessaire à la bonne réception d’Internet par le satellite a un coût. Chaque foyer aurait alors besoin d’une parabole bidirectionnelle associée à l’installation d’un modem. Le coût total par abonné pourrait alors dépasser les 300 euros, qui pourront être amortis en répercutant cet investissement sur l’abonnement mensuel, qui ne doit pas excéder les 35 euros.

Mais pour que le coût de l’équipement soit amorti sur une période de 24 à 36 mois, les prix de vente de l’accès à Internet pratiqués par les opérateurs satellites devront être suffisamment attractifs pour permettre aux fournisseurs d’accès à Internet de dégager des marges intéressantes sur ce marché.

Les Echos indiquent également que SFR étudie déjà le dossier « de près ». Sa décision dépendra « des conditions des offres de gros » sur lesquelles l’opérateur français pourra s’appuyer.