HP a cherché à secouer le marché

Cloud

Le groupe IT de Leo Apotheker a joué sur l’effet de surprise avec la série de ruptures annoncées (PSG, WebOS, Autonomy). A côté, les résultats financiers manquent de fraîcheur.

HP a présenté des résultats financiers trimestriels guère enthousiasmants.

Mais il les a remis dans un contexte plus palpitant de « transformation groupe ».

La firme a annoncé simultanément qu’il envisageait de lâcher le marché des PC, d’abandonner les développements concernant WebOS (y compris la tablette TouchPad) et de procéder au rachat de l’éditeur IT Autonomy.

Tous ses éléments convergent vers un seul but : se concentrer pour transformer HP en véritable fournisseur de services IT à la IBM.

Lors du troisième trimestre de son exercice fiscal 2010-2011 (achevé le 31 juillet), HP affiche un chiffre d’affaires de 31,2 milliards de dollars (+1% par rapport à la même période mais -2% si on prend en compte l’effet de change).

Bref, c’est le calme plat sur le front du business et c’est peut-être ce qui motive Leo Apotheker à accélérer le mouvement vers le cloud.

Selon le communiqué financier, le chiffre d’affaires stagne aux Etats-Unis (14,1 milliards de dollars) et dans la zone EMEA (11 milliards) tandis que les revenus progressent en Asie (6,1 milliards, + 9%).

Le relais du BRIC (le bloc des pays émergents comme le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine) est appréciable. Il représente 12% des revenus globaux de HP (3,7 milliards).

Par segment de produits, le business tirés des services IT au sens large progresse de 4% par raport à la même période l’an dernier.

Après un remaniement important de la direction effectué au cours du printemps, Leo Apotheker affine le tir en nommant John Visentin au poste de Vice-Président exécutif pour la division Enterprise Services.

Le pôle ESSN (Enterprise Servers, Storage and Networking), qui intègre dorénavant les solutions de stockage 3PAR (qui avaient fait l’objet d’une longue bataille avec Dell l’été dernier), croît de 7%.

Finissons le tour d’horizon :  la division HP Software progresse de 20% tandis que les services financiers s’activent vraiment (+22%). Merci la crise ?

Portons un instant notre attention sur les (moindres) performances de Personal Systems Group, bien que le pôle PC de HP reste un des principaux acteurs du marché dans le monde.

Ainsi, sur le premier trimestre 2011, Gartner considère toujours que HP disposait d’une part de marché monde confortable dans la vente de PC (17,6%). Même s’il recule de 3,4 points.

La division PSG progresse sur le front de la clientèle professionnelle (TPE, travailleurs indépendants…) en enregistrant une hausse de 9% mais le pan de la commercialisation grand public faiblit (-17%).

Côté impression, c’est pas terrible (-1%) mais HP maintient ses projets d’imprimantes associés à des services cloud (ePrint).

Pour l’année fiscale 2011, HP prévoit d’afficher un chiffre d’affaires global proche de 127 milliards de dollars.

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