HP abandonne le marché des serveurs d’applications

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Hewlett-Packard vient d’annoncer qu’il abandonnait son offre sur les serveurs d’applications et d’intégration composée autour de Bluestone. Cette décision concerne le serveur d’applications Bluestone et les deux plates-formes Netaction Web Services et Web Services Registry.

A peine un an après le rachat de Bluestone – société qui édite un ensemble d’applications d’infrastructure Internet et spécialisée sur Java et sur XML – par Hewlett-Packard, la firme de Palo Alto se retire du marché des serveurs d’applications et d’intégration. Le rachat de Bluestone, qui avait tout de même coûté environ 470 millions de dollars, devait permettre à HP de prendre pied sur ce secteur. Une stratégie qui n’a visiblement pas marché. En 2001, HP ne détenait que 4 % de parts de marché et reste loin des ténors que sont BEA (41 %) ou IBM (31 %).

La décision, officiellement rendue publique hier, n’est finalement une surprise pour personne tant les rumeurs d’abandon du groupe avaient été insistantes. Ainsi, le serveur d’applications Bluestone et les deux plates-formes développées, Netaction Web Services et Web Services Registry, sont donc abandonnés. Concernant l’avenir des clients de ses gammes, HP s’engage à trouver des solutions de migration et de support d’ici septembre. Vraisemblablement, HP devrait encourager les sociétés clientes à se tourner vers BEA et son serveur J2EE. Reste bien sûr Microsoft pour la fourniture de solutions Web Services via .Net. Mais BEA semble s’imposer comme un partenaire privilégié de HP (voir édition du 27 juin 2002). HP avait pourtant tout tenté pour s’imposer sur le marché des serveurs d’applications jusqu’à proposer son serveur gratuitement, en se rémunérant sur les options et les services liés.

Recentrage sur trois domaines

Hewlett-Packard semble donc recentrer ses activités logicielles autour de trois domaines : les services Internet et de téléphonie avec sa solution OpenCall, la qualité de services des réseaux et des systèmes avec OpenView, et enfin les centres d’hébergement grâce à Utility Data Center.